Make love, not warecraft

Je suis de retour chez moi après avoir passé deux semaines chez Damien. Il avait besoin d’un coup de main pour sa convalescence. En plus, je lui ai donné un petit coup de pouce pour tenir à flot sa boutique. Mon retour chez moi me procure une douce sensation de bien-être, mais aussi de vide. Ma routine de vérification de mon appartement dure plus longtemps que d’habitude. Je fais le tour des penderies, des armoires ainsi que la salle de bain trois ou quatre fois. Je vide ma valise dans ma chambre. J’en profite aussi pour faire un peu de lessive. Cela va me faire drôle de dormir seule cette nuit. De ne pas pouvoir venir me blottir contre le corps de Damien. Je pousse un léger soupir. Je pourrais toujours l’appeler ? Nan, il pourrait me trouver envahissante. Je sais qu’il y a un peu de difficulté avec la notion de l’engagement. Je pourrais peut-être l’effrayer en agissant ainsi ? Il risque de m’appeler, car il avait un rendez-vous avec son médecin plus tôt en soirée. Après avoir pris une douche et enfilé un pyjama. Je me décide à m’installer devant mon ordinateur. Ça fait un moment que je ne me suis pas connectée à l’un de mes jeux. Je décide de me connecter au serveur discord, sur lequel je retrouve mes copines de guilde. Les filles ont prévu une petite soirée pvp. On va manger de l’alliance ce soir. Je me connecte en ligne avec ma petite rogue. « Salut les filles. On va tuer de l’alliance ? » « Ouuuhhhh une revenante, il t’a enfin lâché ? Il en vaut la peine au moins ? Est-ce que tu es encore capable de marcher? » Je pousse un soupir, je risque de me faire taquiner une bonne partie de la soirée. Purée qu'elles m'ont manquées. C’est toujours plaisant de pouvoir attaquer un membre de l’équipe adverse sans qu’il puisse, prévoir quoique se soit. « Bon, je viens de protéger, l’une de nos tours avec Misha. Tu es où Clio ? » Comment est-ce possible que notre soigneur se barre hors de notre vue. « Un putain de rogue me gank en ce moment ! » Je saute donc en bas de la tour pour y découvrir Clio tenter de se soigner tandis qu’un petit gnome aux cheveux rose tente de lui faire la peau. Je l’attaque à mon tour laissant Clio la possibilité de faire son job. « Il y a juste moi qui peux te prendre par l’arrière ! » « Spank me mama! » « Il vous manque vraiment une case les filles, vous le savez ça ? » Notre chef de guilde nous ramène gentiment à l’ordre. Un bruit dans mon appartement attire mon attention, mais je suppose que c’est simplement mes chats qui doivent faire du bruit. Je manque de faire une attaque quand je sens une main sur mon épaule.« Faen i helvete ! Par Odin et toutes les valkyries ! » « Qu’est-ce qui se passe Mama, Daddy’s home ? » Une main posée sur mon pauvre petit cœur tandis que je regarde Damien. Je ne sais pas si je dois l’embrasser ou l’étrangler parce qu’il m’a foutu la trouille de ma vie. « Ouais… il vient de me faire une peur bleue ! Les filles, je vous laisse. Ganker, le plus de hordes pour moi ! » Elle me dit en cœur un au revoir, ainsi qu’à Damien. « Tu es là depuis combien de temps ? » Je suis plutôt curieuse de savoir ce qu’il a entendu de mes échanges, un peu particuliers.

J’arrive à calmer peu à peu les battements de mon cœur. Ce dernier est bien décidé à rester à l’intérieur de ma cage thoracique. Un regard suffit pour voir la moue désolée de mon amoureux. Il ne voulait pas m’effrayer de la sorte. Il devait être un chat dans son autre vie. Il y a le pied léger. Je demande depuis quand il est là à m’observer. Il s’approche finalement de moi pour venir cueillir mes lèvres. « Depuis que tu sais prendre quelqu’un par-derrière. Je ne te connaissais pas ce talent d’ailleurs. » D’accord, depuis suffisamment longtemps pour entendre débiter mes conneries. « Ce n’est pas ce que tu penses… » Il n’a peut-être pas vérifié la marchandise comme je les fais. Mais mon maillot de bain est assez révélateur pour lui montrer que je ne possède pas la pièce anatomique pour accomplir cet exploit, dont il fait allusion. « Mon personnage est une voleuse. Ces attaques ont plus d’impact quand je frappe dans le dos de mon adversaire. » J’éteins mon ordinateur, car je préfère profiter de la présence de mon chéri au lieu de jouer aux jeux vidéo. Je me lève de ma chaise d’ordinateur en m’étirant. Je sens mes épaules craquer sous l’effort. Je réalise quand levant les bras mon t-shirt à l’image de Spider-Man laisse découvrir ma culotte garçonne et une partie de la peau de mon ventre. « Désolé… ta présence me manquait… je peux te laisser si tu préfères. Je comprendrai qu’après deux semaines tu préfères le calme de ton appartement. » Awww, il est trop mignon. Comment pourrais-je l’éconduire ? Une situation impossible, surtout que mon cœur se languissait de sa présence auprès de moi. Je m’approche de lui venant me blottir dans ses bras. Je dépose doucement ma tête sur son torse pour écouter les battements de son cœur. « Tu peux rester, voyons, tu me manquais aussi… » Je me sens légèrement rougir avec cet aveu. « Tu veux regarder un film avant d’aller au lit ? » Je le regarde quelques secondes avec une petite moue. « Tu comptais bien rester dormir ? » Peut-être que je précipite les choses. Il voulait peut-être juste passer un peu de temps avec moi avant de revenir dormir à son appartement. Il doit quand même s’occuper de sa boutique demain matin. Quoi qu’il décide, je compte bien profiter de sa présence sécurisante. Je l’invite donc à venir s’installer avec moi sur le canapé du salon. Je ramène sur nous un plaid en pilou-pilou. Blotti contre lui, je lui laisse le loisir de choisir la chaîne que nous allons regarder. Il s’arrête sur un générique de film. Ce dernier vient tout juste de débuter. Je reconnais l’ambiance macabre d’un film d’horreur quand j’en vois un. Ah purée ! C’est la Nonne ! Je jette un regard timide à Damien. « On peut le regarder, mais ne te moque pas si je me cache le visage dans ton chandail. » Elle est terrifiante cette nonne. Pourquoi ce foutu démon a décidé de prendre cette apparence ? Je ramène mes jambes nues contre mon corps. « Au fait, ç’a été ton rendez-vous médical ? » Mieux vaut lui demander avant que le film débute réellement. Cette fois, je peux le toucher ou lui donner des baisers sur la peau de son cou sans risque. Il est tout à moi comme je suis toute à lui.

Il comptait même me préparer le petit déjeuner. Qu’est-ce que je pouvais demander de plus ? Damien est un petit ami de plus attentionné. L’entraînant avec moi sur le canapé. Je compte bien passer le reste de la soirée de façon plus calme. Enfin, c’est ce que je croyais quand le visage horrible de la nonne se dessine sur l’écran. Cela ne me dérange pas que l’on regarde ce film, mais pourvu qu’il ne se moque pas de moi. Surtout si je viens cacher mon visage dans son t-shirt. Une chose qui risque de se produire, puisque je suis une trouillarde. « Mmmh dans le cou c’est préférable. » Un petit rappel de notre soirée films d’horreur désastreuse. « Ça t’a plu ce baiser dans le cou ? » Je le regarde avec un petit sourire mutin. Je me redresse légèrement pour avoir accès à son cou justement. Déposant mes lèvres avec douceur, je pousse le vice à venir laisser poindre le bout de ma langue et la faire légèrement courir sur sa peau. Je sens sa main qui délaisse ma jambe et remonte sur ma cuisse. Sa main termine son périple sur le galbe de mes fesses. Il y a les mains bien baladeuses. Avant que le film commence réellement, je lui demande les nouveautés sur son état de santé. Ses lèvres sur mon front me faut fermer les yeux quelques secondes. Un sourire aux lèvres, j’aime ses petites attentions, qui me donne. « Il a dit que tu es une parfaite infirmière. Je peux reprendre doucement la danse et tous les sports... Tu es la première au courant. Julia n’est pas encore au courant, je lui téléphonerai demain. » Je suis heureuse de l’apprendre. La danse, c’est son univers. Il adore ça. L’emphase qui met sur le fait qu’il peut reprendre tous les sports. Me fait bien comprendre le sous-entendu. On n’a plus besoin d’être abstinent. La dernière barrière derrière laquelle nous nous cachions n’a plus lieu d’être. Plus rien ne nous empêche de sauter le pas, mise à part nous-mêmes. Alors pourquoi suis-je soudainement angoissée ? Je ne veux pas l’inquiéter alors je lui souris. « C’est génial ! Je suis vraiment contente que tu puisses danser à nouveau. Je ne savais pas que ta partenaire s’appelle Julia. » Ce n’est pas un mensonge. Je suis vraiment heureuse pour lui. Purée, si je ne suis tout simplement pas à la hauteur ? Enfin, ce n’est pas comme s’il allait me sauter dessus, là, maintenant. Je sens son autre main sur mon ventre. Enfin peut-être que oui, finalement ! Mes sombres pensées sont vite chassées quand le film commence à être de plus en plus macabre. J’ai quelques petits soubresauts à cause des « jumpscares ». Je finis par enfouir mon visage dans le cou de Damien en venant me boucher les oreilles. « Pourquoi je m’entête à regarder des films d’horreur avec toi ? » Pour le plaisir de pouvoir me coller contre lui. « Le mauvais moment est passé ? » Je lui fais confiance pour qu’il me dise la vérité. S’il me fait un sale coup, il va le payer cher.

Je ne pense pas qu’il perçoit mon changement d’attitude. Même si je dois le reconnaître être une très mauvaise actrice. Je ne savais pas qu’il avait une partenaire de danse. Enfin, je me doutais bien qu’il ne dansait pas seul, mais je ne pensais pas qu’il avait une partenaire attitrée. Je ne connais absolument rien à ce monde. Même si mon père a bien essayé de me le faire découvrir. « Je suis soulagé aussi, j’avoue que ça commençait à devenir long. Je ne te l’ai pas présentée ? C’est ma partenaire depuis 4 ans maintenant. » La vache ! Quatre ans ? C’est impressionnant. Le corps de ta partenaire finit par devenir l’extension de son propre corps. Je secoue la tête de façon négative quand il me demande s’il me la présenté. « Nope, elle est inconnue au bataillon. » Je me mords la langue, pour ne pas rajouter que c’est même la première fois, que tu m’en parles. Il faut dire que ce dernier mois, nous n’avons pas fait attention au monde extérieur. Ça n’a été que nous deux et rien d’autre. Forcément, je me retrouve rapidement le visage enfoui dans le cou du jeune homme. Il me caresse doucement les cheveux. Je crois que ma question l’amuse. « Alors là ! La prochaine fois promis on ne regarde pas un film d’horreur. Tu peux regarder, c’est fini. » Je risque un œil sur l’écran pour m’assurer qu’il ne m’a pas menti. Je reprends une position un peu plus confortable sur le canapé pour regarder la fin du film. Le générique défile sur l’écran. J’en profite pour regarder sur mon téléphone. Je fais le tour de mes réseaux sociaux quand je sens Damien qui s’étire comme un chat à mes côtés. Son bâillement est contagieux, car je bâille à mon tour. « Oh je crois que le lit m’appelle en fait. » Je tourne mon attention sur lui. Est-ce que c’est une invitation dissimulée ? Je lui fais un léger sourire avant de terminer d’écrire un rapide message. « Je te rejoins dans quelques minutes. » Je l’embrasse tendrement avant de le laisser filer vers ma chambre. Quand j’en ai terminé avec mon téléphone, je le dépose sur la table basse avant de me rendre dans ma cuisine. Je récupère mes médicaments dissimulés derrière les tasses à café. Je prends un grand verre d’eau pour faire passer le tout. Je prends le temps de ranger le tout pour que Damien ne tombe pas dessus par hasard. Je ne me sens pas encore prête pour lui parler de tout ça. J’étouffe à nouveau bâillement tandis que je rentre dans ma chambre. Le jeune homme est confortablement installé dans mon lit. Je m’arrête un moment pour l’observer, un léger sourire sur les lèvres. « Je ne t’ai jamais dit que tu étais beau à regarder ? » Je viens investir la place libre à côté de Damien. Je ramène la couverture sur nous deux. Je profite du moment. Je me sens à nouveau dans un cocon sécurisant. Je viens chercher les lèvres du jeune homme pour un baiser tout sage. « Bonne nuit, joli cœur. » Je tue peut-être dans l’œuf ses espoirs pour cette nuit. C’est surtout que la fatigue gagne de plus en plus de terrain sur nos corps. Je lui tourne même le dos pour qu’il puisse venir se blottir contre moi. Je ferme les yeux pour laisser le sommeil me submerger tranquillement. Un bruit me réveille au beau milieu de la nuit. Je suis encore dans les vapes. « Ça va ? » Je crois que Damien n’est pas encore familier avec mon mobilier. Je grogne en enfouissant mon visage dans mon oreiller. Un bruit bizarre persiste et brise le silence. Une sorte de vibration, un bruit sourd. Purée, qu’est-ce que les voisins fichent encore !?

Je dormais bien, au chaud sous les couvertures. Le corps de Damien lover contre le mien. Une petite touche de paradis. Je grogne doucement quand je sens le jeune homme se redresser dans le lit. Je perds ma source de chaleur. Je tends le bras sur la couverture à la recherche de Damien. Je rencontre une place vide encore tiède de sa présence. Mon esprit endormi me dicte qu’il ne doit pas être allé bien loin. Je sombre à nouveau dans le sommeil quand j’entends un bruit suivi de la voix de Damien qui doit retenir tout un tas de jurons colorés. Je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule maladroite de notre couple. Le matelas s’affaisse légèrement sous le poids du jeune homme. Pourtant il ne cherche pas à se recoucher. Pourquoi ? « Ingrid… T’entends pas le bruit ? Ça vibre… » Bien sûr que j’entends ce bruit de vibration. C’est même un son familier à mes oreilles. Je grogne tout en me tournant dans le lit. « C’est rien, min kjære*. Viens te recoucher. » Damien persiste et signe. Il y a un bruit étrange, il faut bien trouver sa provenance. On ne sait pas ça pourrait être un truc dangereux ? Je me soulève sur mes coudes tout en jetant un regard sur les chiffres lumineux de mon réveille-matin. Il est 1 h 20 du matin. Il est bien trop tôt pour se prendre le chou pour un bruit de vibration. Surtout que je me doute qu’il va bien finir par manquer d’énergie et s’éteindre de lui-même. C’est ce que j’espère, car je n’ai nullement envie d’avoir une conversation gênante à ce sujet avec mon petit ami. Le bruit provient d’un objet qui m’appartient. Le meilleur ami de la célibataire. Idéal pour assouvir vos envies les plus primaires quand vous ne pouvez pas le faire avec un autre être humain. Je me demande bien pourquoi il a décidé de me trahir ?! Il a ressenti que je voulais le remplacer par un homme ?! Je tente de garder une certaine contenance devant l’obstination de mon amoureux. « C’est probablement la voisine… » Damien ne semble pas convaincu de ce que j’avance. « Roh, tu sais elle a une espèce de machine pour l’apnée du sommeil. C’est probablement sa machine que l’on entend. » J’ai dû mal à garder mon sérieux tandis que l’on se dévisage l’un et l’autre. Ne craque pas Ingrid. Ne craque pas. Il n’y croit pas une seconde puisqu’il tente de se lever. « Roohh chéri, ne te prends pas le chou pour ça. » Je tente de le retenir en tirant légèrement par l’élastique de son caleçon. Je tente même de l’amadouer par des baisers papillon. Rien n’y fait ! Aussi têtu qu’une mule. Il est bien décidé à fouiller la pièce s’il le faut. Quant à moi, je trouve refuge sous les couvertures. Je demande à Frigg de me venir en aide. Faite qu’il s’arrête, faite qu’il s’arrête. J’entends un tiroir que l’on ouvre. Le bruit de vibration s’arrête. Je me risque un œil hors de la couverture pour voir mon petit ami assis sur le bord du lit avec un objet entre les mains. « Oh… tu l’as trouvé… » Un rire nerveux m’échappe. « Vous n’étiez pas censé vous rencontrer Monsieur Plaisir et toi. » Je tends la main pour récupérer, ledit Monsieur Plaisir, des mains de Damien. « Tu as trouvé le coupable. Tu veux bien te recoucher maintenant ? » Je l’embrasse tendrement avant de m’étendre de nouveau en glissant l’objet de ma « honte » sous mon oreiller. Me cachant à nouveau sous les couvertures, ces dernières me sont retirées. Je pousse un léger juron en norvégien en étouffant un rire. Mon t-shirt est légèrement relevé dévoilant la peau de mon ventre. Une jolie vue offerte à Damien. « Je ne pourrais pas me sauver de cette conversation, hein ? » Je me mords les lèvres pour ne pas éclater de rire.

Impossible de lui faire changer d’idée. Il ne croit pas que ma voisine soit responsable de ce boucan. J’ai beau espérer et prier Frigg pour un miracle. Damien trouve le coupable bien facilement. Un léger sourire se dessine sur les lèvres de mon amoureux tandis qu’il me montre l’incriminant Monsieur Plaisir. « Monsieur plaisir ? Je suis plutôt ravi de faire sa rencontre… » Je récupère mon bien en haussant les épaules. « Vous donnez bien un nom à votre propre petit monsieur. On fait pareil. » Je trouve refuge sous les couvertures dans l’espoir que le jeune homme laisse couler. C’est plutôt mal le connaître. J’étouffe un juron quand je me trouve prise au piège entre le matelas et le propre corps de Damien. C’est mort pour dormir, il n’y en a clairement plus envie. Est-ce que je vais avoir droit à un interrogatoire en règle ? « Mmmh la discussion se sera demain, j’ai d’autres projets pour te faire oublier ton fameux Monsieur Plaisir. »  Je me trémousse légèrement sous lui. Il y a quelque chose de légèrement sauvage dans ses prunelles. Une chaleur s’installe dans le bas de mon ventre. Je le suis du regard sans perdre une miette de ses mouvements. Il s’attaque doucement à remonter mon t-shirt. Lui dévoilant petit à petit des parcelles de mon corps qui lui était encore inconnu. Ses lèvres suivent un chemin sinueux déposant des baisers sur ma peau brûlante. Mes mains viennent doucement se glisser dans ses cheveux. Une simple invitation silencieuse à ce qui continue. Un gémissement de plaisir traverse mes lèvres tandis qu’il s’arrête pour venir cajoler les jumelles pour la première fois. Je sens mon corps qui se cambre légèrement contre le sien trahissant mon désir pour lui. Mon haut vient gentiment s’échouer sur le plancher de la chambre. Ses lèvres étouffent mon rire en venant m’embrasser. Je ne reste pas inactive de mon côté, non plus. Laissant mes mains dessiner du bout des doigts sa musculature modelée par des années de danse. Entre deux baisers de plus en plus langoureux et profonds. Je lui murmure les mots qui sont si importants pour moi. « Je t’aime… » Il le sait, je lui ai dit. Je ne peux pas franchir le pas sans avoir de sentiment amoureux pour mon partenaire. Je sens sa main qui se glisse sur la dernière barrière de tissus qui nous sépare l’un de l’autre. Il joue avec l’élastique de ma culotte en attente de mon autorisation. Ma respiration c’est légèrement accélérer tandis que mon regard se fond dans le sien. Un léger mouvement de bassin de ma part le fait réagir. Je veux l’entendre gémir. Je veux l’entendre murmurer mon nom. Je le veux tout à moi et rien qu’à moi. Je viens doucement lui mordiller sa lèvre inférieure. « Søta* j’ai tellement envie de toi. » Je penche légèrement la tête pour venir mordiller le lobe de son oreille pour ensuite déposer des baisers sur la peau de son cou. « Je suis toute à toi… »

L’autorisation donnée ma culotte vient rejoindre mon t-shirt sur le plancher. Je me retrouve donc complètement nue et offerte à sa vue. « Tu me rends fou. » Je suppose que le fait d’avoir murmuré son surnom dans ma langue maternelle y est pour quelque chose. Il ne se lasse jamais de me dire que m’entendre parler norvégien me rend terriblement sexy à ses yeux. C’est à mon tour de venir jouer avec l’élastique de son boxer. Je glisse doucement l’une de mes mains à l’intérieur. Mes doigts caressent doucement ce bout de chair tendre qui ne demande qu’à être cajolé. L’entendre gémir me fait sourire. Ce qui m’encourage à continuer. J’instaure un léger mouvement de va-et-vient. Son morceau de vêtement vient rejoindre le sol à son tour. Il me délaisse quelques instants pour récupérer un préservatif. Je profite de son moment d’inattention pour venir cueillir entre mes lèvres son membre viril. Sa réaction m’amuse légèrement tandis que je laisse courir ma langue de haut en bas. Je m’attarde quelques instants supplémentaires sur la partie la plus sensible de cette partie de son anatomie. J’ai envie de le pousser dans ses retranchements, mais je me doute qu’il n’a pas envie que ça se déroule ainsi. Je m’écroule à nouveau contre l’oreiller le laissant le soin de mettre une protection. Il vaut mieux être prudent. J’ai repris la contraception orale de mon côté, mais mon médecin m’a bien averti que pour avoir une protection complète il faudra attendre quelques mois. Je me retiens de ne pas rire quand le premier préservatif se brise entre les doigts de Damien. Il me lance un regard tandis qu’il en récupère un autre. Ce petit interlude nous permet à tous les deux de faire baisser la pression. Le plaisir n’en sera que plus grand plus tard. Le jeune homme revient prendre place au-dessus de moi. Ses mains sont exploratrices glissant sur mon corps. Le sait-il qu’il me rend folle. Mon corps réagit de lui-même quand ses caresses se font plus intimes. Ses doigts glissent sur mon mont de venus pour ensuite venir s’attarder sur mon bouton de rose. Je me cambre en gémissant de plaisir. Mon rythme cardiaque augmente et ma respiration devient de plus en plus saccadée. Il ne me lâche pas des yeux, m’observant prendre du plaisir par ses caresses. Est-ce que ça l’excite autant que moi ? Je pousse un profond râle de plaisir quand je sens l’un de ses doigts qui s’insinuent en moi. Je bouge légèrement le bassin pour accentuer les vagues de plaisirs qu’il déclenche dans tout mon corps. « Ikke stopp Damien*. » Réalisant que je viens de lui parler dans une langue qui ne comprend pas. J’arrive à lui murmurer entre deux gémissements de plaisir de continuer. Il pourrait faire ce qu’il veut de moi. Je peux sentir ma cyprine qui s’écoule de ma caverne des plaisirs. Il doit en avoir les doigts maculés. « J’ai envie de toi... » C’est quelques mots prononcés de sa voix devenue rauque par le plaisir. Je me soulève sur mes coudes pour venir chercher ses lèvres. Ma langue vient jouer avec la sienne. « Pas comme ça, c’est trop classique… » Le missionnaire est une position un peu trop ordinaire à mon goût. Ne me laissant pas réellement le contrôle. Damien a l’habitude de mener la danse, mais pas ce soir. Je l’invite à prendre place assise sur le bord du lit. Je viens m’installer face à lui. J’ai toujours aimé la proximité qu’apporte cette position. Son nom est plutôt poétique : Le Lotus. Mon regard s’accroche à celui de Damien, tandis que d’un mouvement de bassin je fais glisser son membre viril en moi. Je penche la tête légèrement vers l’arrière en fermant les yeux. « Damien…. »

Nos deux corps sont enfin liés l’un à l’autre. Un moment que nous attendons tous les deux depuis un bon moment. Le râle de plaisir qui s’échappe de ses lèvres est excitant. On reste quelques secondes sans bouger appréciant le moment. Un mouvement de son bassin me fait doucement décoller. La tête légèrement renversée vers l’arrière. Je lui donne accès à la peau de mon cou ainsi qu’à ma poitrine qui peut venir cajoler à sa guise. Ses baisers sont brûlants. Je ne retiens plus mes gémissements de plaisir. Je murmure à nouveau son prénom. Aussitôt, ses lèvres quittent la naissance de ma poitrine pour venir capturer mes lèvres. Nos langues se mélangent ne voulant plus se quitter d’une quelconque façon. Les mouvements de bassins se font parfois plus rapides pour ensuite devenir plus lents. Le meilleur moyen pour me rendre complètement dingue de lui. « Hmm… Ingrid… » Je m’accroche à lui. Savourant les vagues de plaisirs que m’apporte chacun de nos mouvements de bassins. Nos râles de plaisirs montent de plus en plus crescendo. À ce rythme, je me doute que nous n’allons pas pouvoir tenir bien longtemps. Avant même que je puisse réagir. Damien décide de prendre le contrôle. Un regard me suffit à comprendre qu’il n’en peut plus. Cette lueur sauvage dans ses prunelles me donne chaud. Nous allons bientôt franchir le point de non-retour. Taquine, je viens lui mordiller sa lèvre inférieure. Je pousse un cri de plaisir quand il se décide à me pénétrer à nouveau. Maintenant, on ne joue plus. Ses coups de bassins sont de plus en plus soutenus. Mon corps n’est plus que sensations. Mon plaisir s’accroit de plus en plus, je ne vais pas pouvoir tenir ce rythme. Les gémissements de Damien sont de plus en plus audibles. Je sens ses muscles qui se tendent sous mes paumes. J’approche mes lèvres de son oreille. « Søta* laisse-toi complètement aller… » Son corps se tend tandis qu’un cri de jouissance quitte ses lèvres. Mes voisins vont vraiment nous détester. Le mouvement de nos corps ralentit pour finalement s’arrêter. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je viens lui donner un baiser sur son nez. Je suis toujours un peu cajoleuse après l’amour. Il se retire pour ensuite s’écrouler à côté de moi. On tente tous les deux de reprendre notre souffle. Silencieusement, je viens me blottir contre son corps nu. Je l’embrasse tendrement avant de déposer ma tête sur son épaule. Ma main se dépose doucement à la place de son palpitant. J’aime percevoir les battements qu’il émet sous la paume de ma main.