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09/08/2020
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Let's be friend

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Fergus C. Fraser
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Mar 10 Nov - 22:26
❖  Parfois le déni est la seule solution qu'a trouvé ton cœur pour survivre.
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Ingrid ❦ Damien
Je viens de sortir de la douche. Une serviette moelleuse enveloppe mon corps, il y a encore quelques gouttelettes d’eau qui décorent ma peau comme de petites perles. Debout devant mon lit, j’observe les choix qui s’offrent à moi. L’entièreté de ma garde-robe se trouve étalée sous mes yeux sur la couette de mon lit. Je fais le pied de grue depuis environ une dizaine de minutes sans savoir quoi enfiler. Mon chat, Dexter, est couché sur mes coussins et m’observe de ses iris émeraude. « Ce n’est qu’une simple soirée. Alors pourquoi je stresse autant ? » Un petit miaulement sonore se fait attendre de la part de ma boule de poil. « Ah non ! Tu ne vas pas commencer ? » Un ronronnement fait office de réponse à ma question. Je me délaisse de ma serviette pour enfiler des sous-vêtements aux couleurs de BB-8 de Star Wars. Comme disait Mamie Eriksen, il est préférable d’avoir des sous-vêtements propres quand on sort, car on ne sait jamais quand une voiture va nous rouler dessus. Il faut dire qu’avec ma chance légendaire, je ne serais pas étonnée que ce cas de figure m’arrive un jour. Il faut juste se rappeler ma dernière rencontre avec Damien. « Non, cette fois, TOUT va bien se dérouler ! » Mon regard se pose sur mes vêtements qui n’ont toujours pas bougé. Malgré tout, cela ne règle pas la question de mon habillement. Je ne veux pas mettre mes vêtements de tous les jours. Je ne voudrais pas paraître négligée. Je ne veux pas être non plus trop provocante, ce n’est pas un rendez-vous galant. Un autre miaulement de la part de Dexter me tire de mes réflexions. Il est couché, tout près d’une robe vert émeraude, toute simple. Il y a une sorte de ceinture qui enserre la taille et elle se trouve à être assez longue pour ne pas avoir froid aux jambes. Si la température continue de descendre dans la soirée. « Tu vois quand tu veux Dexter, tu peux être utile. » Je me penche pour récupérer la robe. Elle sera ma tenue pour la soirée. N’ayant aucun escarpin dans ma garde-robe, car ma vie est bien assez dangereuse comme ça. Mon choix s’arrête sur une paire de sandales noires de style grec. Un petit veston en cuir vient compléter l’ensemble. Debout devant mon miroir, j’applique les dernières touches sur mon maquillage. Rien de bien extravagant, c’est surtout pour cacher les petits cernes sous mes yeux. Le manque de sommeil de la nuit dernière me rattrape. Je fixe mon reflet dans la glace. « Ce n’est pas un rendez-vous galant. Arrête de stresser. » Je répète cette phrase comme un mantra. « Tu ne cherches rien de plus, rappelle-toi ce qui sait passer au mois de février. » Rien de mieux qu’un très mauvais souvenir pour garder la tête froide. Je fais le tour de mon appartement pour y vérifier les portes ainsi que les fenêtres. Je récupère mon sac à main en m’assurant que ma tablette électronique s’y trouve. Je dois montrer quelques-unes de mes œuvres à Damien. Mon taxi que j’avais préalablement m’attend. Je donne l’adresse au conducteur pour qu’il puisse m’y conduire. C’est en arrivant au restaurant japonais que je me remarque que je suis légèrement en avance sur l’heure du rendez-vous. Je donne quelques billets au conducteur tout en le remerciant. Je m’extirpe du véhicule en faisant bien attention à ce que ma robe reste bien en place. Un regard par la fenêtre du restaurant me confirme que Damien n’est pas encore là. Je prends appui contre le mur en brique du restaurant. Je me mordille les lèvres nerveusement. Mes mains jouent avec les cordonnets de mon sac à main également. Je lève finalement les yeux pour voir Damien qui vient de tourner le coin de la rue. Je n’ose pas l’appeler, je fais que le saluer timidement de la main. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis qu’il réduit la distance qui nous sépare. « Salut, tu vas bien ? »  
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Fergus C. Fraser
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Mar 10 Nov - 22:27


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@"Ingrid Eriksen"  & Damien

Debout torse nu et en caleçon devant sa garde-robe, les cheveux trempés, Damien se maudissait de n’avoir que des vêtements de couleurs classiques. Le noir, le blanc, le beige, voilà tout ce qui trônait dans sa penderie. Poussant un énième soupire, il sortit un marcel blanc et le passa sur lui. Cependant, il se trouvait bien pâle, avec cette couleur blanche et ses cheveux péri-oxydés. Jetant le vêtement sur son lit, son choix se porta finalement sur le même vêtement mais de couleur noire, une chemise très légère qu’il rentra dans un jean slim noir. Cette fois-ci, il se trouva trop habillé de noir. Pourquoi c’était si compliqué pour lui de s’habiller ? Ce n’était qu’une sortie au restaurant avec une amie ? Rien de plus… Non ? Le libraire ne savait plus quoi penser, de ce qu’il était en train de se passer pour lui. Fouillant une nouvelle fois dans le peu de vêtements qu’il possédait, Damien fini par trouver une veste bleue canard. C’était sa sœur qui la lui avait fait acheter il y a quelques temps et jamais le libraire ne l’avait portée. Se regardant dans le miroir, il trouvait que sa tenue était finie, mais il avait aussi l’impression de ne pas se reconnaitre. Jamais il ne s’était vu aussi apprêté. C’était un choc pour lui. Damien se laissa tomber sur son lit, se concentra sur sa respiration, il appliquait les conseils que ses professeurs de danse lui donnaient avant de monter sur scène. D’ordinaire ça fonctionnait sur lui, mais là c’était tout le contraire qui se passait.  La pression le gagnait, pourtant il savait au fond de lui que ce n’était qu’une sortie restaurant sans rien de plus, juste deux amis contents de passer du temps ensemble. Mais c’était Ingrid, et ça c’était tout à fait différent pour le libraire. Chaque fois qu’il la voyait il sentait au fond de lui une chaleur qui ne lui était pas inconnue, mais qu’il s’était juré de ne pas sentir de toute sa vie. Finalement, il trouva le courage de se lever de son lit et passa ses converses noirs à ses pieds avant de terminer son habillage par une petite touche de parfum et une main dans les cheveux pour tenter de dompter cette masse limite blanche. Habitant dans le centre, Damien se passa de Taxi et se dirigea à pied jusqu’au restaurant, il avait auparavant cherché sur Google Street l’adresse exacte avant de se mettre en route. Sous son bras se trouvait le livre qui avait valu à la jeune femme une belle chute avant un tour par la case hôpital. Au fond de lui, Damien espérait qu’ils n’allaient pas se retrouver dans une situation similaire ce soir. Elle n’aurait pas le payer, et qu’elle soit têtue ou non, elle n’aurait pas la chance de lui donner de l’argent en échange.

Arrivant à hauteur d’Ingrid, un sourire se dessina sur ses lèvres, il marcha un peu plus rapidement pour la rejoindre. Il s’approcha d’elle afin de lui faire la bise :

>>Salut ! Ca va bien et toi ? Mieux que la fois passée ?

Damien lui ouvrit la porte du restaurant et entra à sa suite. Il sentait son cœur battre de plus en plus vite, il ne se reconnaissait absolument pas.

>>Elle te va très bien cette robe !
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Fergus C. Fraser
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Mar 10 Nov - 22:27
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Ingrid ❦ Damien
Je ressens un profond soulagement de le voir enfin arriver. Non, pas que je doutais qu’il me pose un lapin, bien au contraire. Juste que je commençais doucement à ne plus être en l’aise en public. Le regard de certain passant commençait doucement à me rendre mal à l’aise. Un sourire franc se dessine sur mes lèvres quand Damien se retrouve à mes côtés. Un sentiment de sécurité m’enveloppe doucement faisant fuir mes peurs tapies dans mon subconscient. Je me sens légèrement rougir quand je sens ses lèvres sur mes joues. Un touché fugace pour deux bises de salutation. « Salut ! Ça va bien et toi ? Mieux que la fois passée ? » Mon regard se pose doucement sur son visage. Il sent diablement bon. Ne pas perdre le nord Ingrid, ne pas perdre le nord. « Oui, je n’ai que deux grosses ecchymoses à l’endroit des injections. Normal à la vitesse que les aiguilles sortent. » Tu peux faire une injection à travers un jeans donc, il ne faut pas s’étonner que ma peau soit légèrement meurtrie. On se dirige tous les deux vers l’entrée du restaurant. Le jeune homme me tient la porte pour que je puisse y rentrer. Un vrai gentleman! « Elle te va très bien cette robe. » Je ne vais certainement pas lui avouer que mon choix s’est arrêté dessus, car mon chat y a mis la patte. Ça serait une chose vraiment trop bizarre à avouer. Je tourne légèrement sur moi-même et je manque de peu de m’emmêler avec mes propres pieds. Je retiens mon souffle jusqu’au moment que je me retrouve à nouveau stable sur mes deux pieds « Je crois que je vais m’en tenir à des mouvements basiques. » Un petit rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. Je sens la chaleur qui court sous la peau de mes joues. « Le bleu est une couleur, qui te va bien. Ça fait ressortir tes yeux. » Je détourne mon attention sur l’hôtesse qui vient à notre rencontre. Je l’informe que j’ai une réservation pour deux au nom d’Eriksen. Il est préférable de réserver dans ce restaurant, car il est souvent au maximum de sa capacité après la première heure d’ouverture. La jeune femme nous conduit à une table légèrement en retrait à côté d’une grande baie vitrée d’où l'on peut observer la grande place. Je réalise que le lieu s’apprête plus à un rendez-vous galant quand un repas entre amis. Est-ce que je viens de faire une erreur? Après nous avoir installés, la jeune femme nous informe de la table d’hôte et nous demande si l'on veut quelque chose à boire. Je ne suis pas très alcool d’habitude, mais je ne peux pas résister à l’umeshu. Une liqueur de prune, sucrée et fraîche. Je commande aussi un grand verre d’eau avec de la glace. On se retrouve à nouveau seul  tous les deux. Timide, je baisse les yeux pour regarder le menu. Je sais déjà ce que je vais prendre, la même chose à chaque fois que je viens manger ici. C’est mon restaurant favori, une chose que Damien ignore. Il faut que je trouve un sujet de conversation pour briser cette bulle qui s’installe sur nous. Car je n’ose imaginer où cela va nous mener tous les deux. « J’ai quelque chose pour toi. » Je remets maladroitement une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Ce simple geste me ramène au souvenir de Damien. Un geste qui a déjà posé à mon endroit. Un petit rire nerveux m’échappe tandis que je récupère ma tablette graphique de mon sac à main. Je l’allume et sélectionne un dossier que j’ai préparé à son intention. « Ce sont les derniers projets que j’ai effectués. Ce sont pour la plupart, des couvertures pour des livres qui vont être bientôt publiés. » Je lui tends la tablette pour qu’il la prenne entre ses mains. « Les derniers dessins, c’est que pour m’amuser… » J’aime la fantasy, c’est une chose indéniable. J’ai encore un peu de mal à rendre mes dessins plus proches du réel que du cartoon, mais j’y travaille. « J’aimerais bien un jour décrocher un contrat dans le monde du jeu vidéo, mais j’ai un peu de mal à gérer la pression…je.. » Je m’arrête aussitôt de parler me rendant subitement compte que j’allais lui avouer tout naturellement que j’ai un trouble d’anxiété. Merde, merde, merde, qu’est-ce qui me prend à la fin ? « Le dernier dessin est mon préféré. » Est-ce qu’il va reconnaître le modèle?  
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Mar 10 Nov - 22:28


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@"Ingrid Eriksen"  & Damien

Elle allait bien, c’était tout ce qui comptait pour lui, ses deux ecchymoses allaient s’estomper avec le temps et se serai plus qu’un mauvais souvenir de cette soirée passée aux urgences.

>>Ca ne sera qu’un mauvais souvenir dans pas longtemps.

Il lui sourit avant de lui ouvrir la porte du restaurant. C’était son père qui lui avait appris toutes ces règles de politesse, prétextant qu’un jour il allait s’en servir lorsqu’il rencontrerai La Femme. Damien n’y avait jamais vraiment cru, se disant qu’il serai célibataire le plus longtemps possible. Ce souvenir lui remontant en mémoire le terrifia. Est-ce que ça signifiait quelque chose envers Ingrid ? Est-ce que c’était un signe ? Ou juste une éducation bien faite ? Tout se chamboulait dans la tête du libraire, qui tenta de ne pas y penser, mais c’était plus fort que lui, chaque fois qu’il posait les yeux sur la jeune norvégienne ses pensées se brouillaient. Tentant d’y mettre de l’ordre, il lui fit un rapide compliment sur cette robe, qui la rendait encore plus belles aux yeux du libraire. Voyant qu’elle tournait sur elle sans avoir de l’équilibre, il fit un pas en tendant la main pour tenter de l’aider à retrouver sa stabilité.

>>Je pense que c’est préférable. Une soirée aux urgences c’est suffisant.

Il lui lança un petit sourire mutin avant de l’entendre le complimenter à son tour. C’était la première fois qu’il portait un peu de couleur et ça semblait fonctionner, peut-être allait-il oser de la couleur dans son quotidien ? C’était en tout cas à tenter.

>>Merci. C’est ma sœur qui m’a obligé à acheter cette veste… je ne l’ai jamais portée.

Ce n’était peut-être pas ce qu’il fallait avouer. Si ? C’était trop tard pour retirer ce qu’il venait de dire de toute façon. Une hôtesse arriva pour les placer à la table réservée. La vue sur la Grand-Place était magnifique. Damien ne se lasserai jamais de voir cette place aussi belle, les couleurs, l’or sur les toits, tout la rendait magnifique. Damien ne buvait pas beaucoup, cependant il devait tout de même avouer son petit penchant pour la bière et choisi donc de boire une bière Japonaise comme apéritif. C’est à ce moment qu’un blanc s’installa entre eux, il devait absolument trouver comment y remédier, il ne voulait pas que leur repas se passe dans un silence religieux. Se serai d’un ennui ! C’est Ingrid qui trouva la solution, elle avait apporté sa tablette graphique. Damien eu des étoiles dans les yeux, il allait découvrir une partie de la jeune femme qu’il ne connaissait pas et ça, il aimait. Les dessins défilaient sous ses yeux, il était impressionné par ce qu’elle dessinait.

>>Ces couvertures sont splendides ! Ils ont bien fait de faire appel à toi.

C’était le genre de couverture qu’il souhaiterai si un jour il avait la chance de pouvoir publier son livre. Mais il en était encore loin, ce n’était qu’un rêve qu’il ne touchait même pas du doigt.

>>Lance toi ! Honnêtement tu as le style pour, et puis tu aimes les jeux vidéo ! Tu ne peux que réussir. Tu quoi ? Tu peux y arriver, j’en suis persuadé.

Lorsque le dernier dessin arriva, Damien fut sans voix. Il leva les yeux vers la belle brune, étonné de ce qu’il voyait. C’était la première fois qu’il servait de modèle, car oui, il s’était tout de même reconnu. IL avait surtout reconnu la pose dessinée.

>>Il est splendide… je… merci… y’a que ça à te dire… bravo ! Tu as illustré ce que j’ai tenté de faire passer en dansant… j’en reviens pas…
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Mar 10 Nov - 22:28
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Ingrid ❦ Damien
Il a raison, notre petite mésaventure à l’urgence ne sera qu’un vague souvenir dans quelque temps. Je suis portée à croire l’ambulancier maintenant. Nous allons en rire ensemble dans un avenir pas si lointain. Enfin, je crois. Ma vaine tentative de coordination se trouve à être un échec. Vraiment, mon cerveau est dans l’incapacité de coordonnée mes mouvements. Ouais contrôler mes pas qui ne vont pas en une ligne droite bien définie c’est beaucoup trop pour lui. « Je pense que c’est préférable. Une soirée aux urgences c’est suffisant. » Ce sourire, je détourne légèrement la tête tout en hochant la tête positivement. Il a raison. Je le complimente sur sa tenue à mon tour. « Merci. C’est ma sœur qui m’a obligé à acheter cette veste… je ne l’ai jamais portée. » Sa sœur a du goût en matière de mode. C’est dommage qu’il n’ose pas plus les couleurs. Il est vrai que je l’ai toujours vu porter des couleurs neutres. Cela lui va bien, il est mignon, peu importe ce qu’il porte. Est-ce que je viens vraiment de me dire ça ? Je me demande pourquoi il n’a pas mis ce veston par le passé. Est-ce que c’était trop encombrant pour le boulot ? J’ai fait un effort vestimentaire pour ce soir. Mon travail me demande que très peu de déplacement. Si je veux bosser en petite tenue, je le peux ! Je ne le fais pas, mais je pourrais le faire ! Je porte souvent un short avec un chandail trop grand pour moi. Souvent, le chandail appartient à mon frère. À défaut d’utiliser les vêtements d’un compagnon de vie, car je n’en ai pas et c’est très bien comme ça. À la table, les choses se compliquent légèrement. Un petit silence gênant s’installe. Je me dois d’y remédier, car on risque la catastrophe émotionnelle. L’idée de lui montrer mes dessins s’impose dans mon esprit. C’est un sujet neutre qui ne risque pas de nous faire déraper. D’ailleurs, pourquoi aurait-il un dérapage ? Nous sommes que de bons copains. Enfin deux adultes qui tentent de se lier d’amitié. Fin de l’histoire, circuler il n’y a rien à voir. Je le laisse explorer mes dessins à sa guise tout en attente de son verdict. « Ces couvertures sont splendides ! Ils ont bien fait de faire appel à toi. » Un petit sourire timide se dessine à nouveau sur mes lèvres. « Elles ne seront pas tous utilisées, alors je pourrais récupérer celles qui ne sont pas retenues pour soit les vendre en illustration ou les proposer à d’autres éditeurs. » Mon travail n’est jamais perdu. Je peux toujours en récupérer quelques bénéfices pécuniaires. Je lui parle de mon envie de travailler dans le milieu des jeux vidéo. Je me mords la langue juste à temps pour ne pas divulguer une information sur ma vie que je voudrais bien oublier. « Lance-toi ! Honnêtement, tu as le style pour, et puis tu aimes les jeux vidéo ! Tu ne peux que réussir. Tu quoi ? Tu peux y arriver, j’en suis persuadé. » Ses mots d’encouragements me font du bien. Il pourrait presque arriver à me convaincre de me lancer. Dû moins, me faire envoyer mon porte-folio à différente boîte qui se spécialise dans les jeux. Je pourrais bien lui répondre, je vais le faire, mais ça serait lui mentir. J’ai peur du changement. La routine me plaît et me rassure. « Je vais y réfléchir… » C’est bien la seule chose que je peux faire, dû moins dans l’immédiat. « Tu sais, la confiance et moi. On n’est pas très copine. » J’accompagne le tout d’un petit rire pour alléger mon aveu. L’hôtesse arrive avec nos boissons. J’en profite pour me perdre un peu dans mon verre. Je tente de noyer ma timidité. Damien lève les yeux vers moi, l’étonnement se décide sur sa bouille d’ange. Un regard rapide sur la tablette m’indique qu’il est rendu à la dernière image « Il est splendide… je… merci… y’a que ça à te dire… bravo ! Tu as illustré ce que j’ai tenté de faire passer en dansant… j’en reviens pas… » Je lui reprends doucement ma tablette des mains. Je ne peux masquer mon regard doux quand mes yeux se posent sur l’œuvre que j’ai dessinée. « Tu es plutôt un bon modèle. Je vais te la faire imprimer sur une toile. Tu pourras l’exposer à la librairie ou chez toi, si tu veux bien sûr. » Il ne le sait pas, mais la toile attend déjà patiemment chez moi. Elle était beaucoup trop encombrante pour la lui offrir ici. Une jeune femme vient nous voir pour prendre notre commande. « Un Okomiyakis et des Yakitoris. » Je sens que je vais me régaler. La jeune femme s’éloigne avec notre commande et l’on se retrouve de nouveau dans notre « bulle ». Je me mords légèrement la lèvre inférieure tout en réfléchissant à quelque chose à dire. Je vais peut-être le regretter, mais il faut bien que je me lance à l’eau. « Est-ce que tu as fait ta liste de questions ? » Je plonge mon regard dans ceux de Damien. « Tu m’as dit en avoir une multitude. Je suis ouverte à combler ta curiosité. » Pourquoi, j’ai l’impression de lui faire du charme ? L’utilisation du terme combler n’était peut-être pas adéquate. Merde, dans le fond je veux peut-être vouloir le combler… Non ! Garde la tête froide Ingrid ! Ce n’est que des flirts, rien de sérieux… ça va passer.
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Mar 10 Nov - 22:29


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@"Ingrid Eriksen"  & Damien

Pourquoi est-ce qu’il sentait que cette soirée au restaurant représentait plus à ses yeux que ce qu’il voulait bien se l’avouer ? Damien ne parvenait pas à comprendre tout ce qu’il ressentait, tout était confus et mélangé, ce qui ne lui facilitait pas la tâche. Lorsqu’il était en présence d’Everett  il ne ressentait pas tout ce maelström d’émotions, c’était clair pour lui, il n’y avait pas toute cette bataille dans sa tête, il ne se posait pas autant de questions. Alors, pourquoi était-ce différent avec Ingrid ? Tout semblait plus compliqué avec la jeune femme, ce qui n’aider pas Damien à comprendre tout ce qu’il ressentait en sa présence. Son compliment lui fit plaisir et le rassura sur le fait qu’il pouvait oser la couleur de temps en temps, sortir de ce qu’il avait l’habitude de porter. A table, il eut un petit moment de silence entre eux, ce qui pouvait vite devenir gênant, mais la jeune femme eu la bonne idée de lui sortir sa tablette graphique pour lui montrer ce qu’elle dessinait. Le libraire fut étonné de voir ces dessins, elle avait vraiment du talent, tout était magnifique. Il espérait pour la jeune femme qu’elle puisse les vendre, que des gens seraient touchés par ces dessins.

>>Je suis persuadé que des gens te les achèteront. Si jamais tu veux les exposer à la librairie pour tenter de trouver un acheteur, tu peux le faire.

C’était de bon cœur qu’il lui proposait cette solution, pour l’aider à se faire un nom dans le monde de l’illustration. Damien voyait que ça lui tenait à cœur, qu’elle était passionnée et il adorait l’écouter parler. C’était aussi pour lui montrer qu’elle avait du talent et qu’elle devait juste apprendre à se faire confiance, malgré son aveu de son manque de confiance. Damien lui lança un léger sourire qu’il voulait rassurant :

>>Je comprends. C’est pas facile de devenir copine avec, mais ça se travaille je te l’assure. J’ai mis longtemps avant de trouver le courage de lancer ma propre librairie. Si tu as besoin de soutient je suis là en tout cas.

Mais lorsqu’il eut posé les yeux sur le dernier dessin présenté, c’est le souffle coupé qu’il eut. Jamais il n’avait servi de modèle à quelqu’un, et encore personne ne s’était inspiré de sa danse pour dessiner. Le cadeau que venait de lui faire Ingrid surpassait tout ce qu’on lui avait déjà offert, cette illustration sur toile, c’était juste fou pour lui.

>>C’est la première fois qu’on me dit ça. Merci. Jamais elle n’ira dans la librairie ou elle peut se faire abîmer. Mon salon se sera très bien. T’es folle, mais merci pour ce cadeau.

Afin de la remercier il se leva de sa chaise et se pencha en avant afin de lui faire un baiser sur la joue. Cependant la distance entre eux ne l’aida pas et ses lèvres se retrouvèrent à quelques centimètres de la commissure des lèvres d’Ingrid. Se rendant compte de ça, le jeune libraire eu la respiration coupée et se remet assis en étant perturbé par ce qu’il ressentait au fond de lui. Ce n’était qu’un baiser pour la remercier, il ne cachait rien, mais la proximité de ses lèvres venait de le perturber une fois de plus. La serveuse arriva au bon moment et Damien commanda une salade chou ainsi qu’un chirashi de Saumon et avocat. Afin de passer à autre chose et de permettre à son cerveau de penser normalement, il sorti le livre qu’il lui avait amené. Celui qui leur avait valu une soirée à l’hôpital

>>Cadeau de la maison. Tu n’as pas à me le payer.

En souvenir des messages échangés, et de la légèreté de leur ton, Ingrid lui demanda s’il n’avait pas sa feuille de questions. Damien sortit alors son téléphone portable et ouvrit sa section note.

>>J’en ai quelques-unes je l’avoue. Tu as titillé ma curiosité ! Tu fais du bénévolat pour apprendre la langue des signes ? C’est pour les gens dans une situation similaire à la tienne ? Avec un frère sourd ?

C’était peut-être trop personnel comme première question ? Mais c’était ce qui l’avait le plus intrigué de l’échange des sms.
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Mar 10 Nov - 22:29
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Ingrid ❦ Damien
Sa proposition d’exposer mes dessins dans sa librairie pour pouvoir les vendre me touche. J’ai déjà fait quelques démarches par le passé avec certains cafés en ville. La plupart étaient ouverts à l’idée, mais le pourcentage demandé sur les ventes étaient loin d’être raisonnable. Il m’était plus profitable de vendre mes œuvres originales sur ma boutique Etsy. Je le remercie tout en lui disant que je vais faire une sélection dans mes dessins que j’ai à la maison. Ce qu’il ne sait pas c’est que je compte bien arriver avec un contrat détaillé pour qu’il puisse avoir une part raisonnable des ventes. Les bons comptes font les bons amis. J’effleure le sujet de la confiance en soi. Sa réponse me fait un petit baume au cœur. « Je comprends. C’est pas facile de devenir copine avec, mais ça se travaille je te l’assure. J’ai mis longtemps avant de trouver le courage de lancer ma propre librairie. Si tu as besoin de soutien, je suis là en tout cas. » C’est sécurisant de savoir qu’une personne en dehors de mon cercle familial est prête à me donner un coup de main pour me hisser en dehors de ma prison d’anxiété. L’idée de me confier à lui sur mes soucis effleure mes pensées, mais je finis par m’abstenir. C’est peut-être un peu trop se dévoiler surtout à la naissance d’une amitié. Les troubles anxieux et autres troubles de l’âme sont victimes de nombreux préjugés. L’effet du dernier dessin dont Damien est le modèle a comme l’effet d’une mini bombe de bonheur sur lui. Le voir aussi touché et heureux de ce cadeau me donne une douce chaleur au creux du ventre. Il est vrai qu’il est un bon modèle, je suis surprise qu’aucun autre artiste ne l’ait approché pour l’utiliser comme modèle vivant. L’existence de la toile le remplit de joie. Je crois qu’il ne s’attendait pas du tout à ce que je lui offre pareil présent. Surtout que l’on ne se connaît pas beaucoup, dû moins pour l’instant. « C’est la première fois qu’on me dit ça. Merci. Jamais elle n’ira dans la librairie ou elle peut se faire abîmer. Mon salon ce sera très bien. T’es folle, mais merci pour ce cadeau. » Je me mets à rire à sa remarque. « Tu sais que l’on me dit souvent que je suis folle. » Je n’étais définitivement pas préparé à la suite des choses. Je vois le jeune homme se lever pour venir à mes côtés. Il veut peut-être aller aux toilettes puisqu’elles se trouvent un peu plus en retrait à la gauche de notre table. Mais, non, je n’y suis pas du tout. Je tourne la tête légèrement quand je sens ses lèvres aux commissures des miennes. C’est à ce moment que mon cœur manque un battement, je me rends compte que je coupe également ma respiration. Si j’avais bougé la tête quelque peu ses lèvres se seraient posées sur les miennes. À cette pensée, je sens ma peau picotée doucement, signe d’une hausse de pression. Mon cœur s’emballe. Je n’ai jamais été aussi heureuse de voir la serveuse arrivée à notre table. Je dois me concentrer sur autre chose que les lèvres de Damien. Après que nos commandes soient prises, le jeune homme me présente le livre qui m’a coûté, une visite à l’hôpital. « Cadeau de la maison. Tu n’as pas à me le payer. » Je prends le livre entre mains. Un sourire timide se dessine sur mes lèvres tandis que mes doigts glissent doucement sur la couverture. « Tu es sûr ? » Je lui demande plus par taquinerie qu’autre chose. Je lui ai quand même fait le coup d’avoir payé sa course de taxi. « Merci, tu es adorable. Je vais en prendre soin. » Je me laisse tenter à lui demander s’il y a fait une liste de questions comme il me l’avait dit lors de nos échanges par texte. Le voir sortir son téléphone me fait réaliser qu’il était sérieux. « J’en ai quelques-unes je l’avoue. Tu as titillé ma curiosité ! Tu fais du bénévolat pour apprendre la langue des signes ? C’est pour les gens dans une situation similaire à la tienne ? Avec un frère sourd ? » Je prends mon verre d’eau glacée que je porte à mes lèvres. Je le dévisage pendant quelques secondes pour finalement me décider à combler sa curiosité. « Bon d’accord… » Je fais bouger mes mains ainsi que mes doigts. C’est comme un ballet qui signifie des mots, des phrases, des émotions ou même des expressions. « Je viens de te dire, bonjour, joli cœur, mon nom est Ingrid. » Le langage des signes c’est un peu comme de la danse, mais pour les mains. On peut en dire beaucoup plus avec notre non verbal qu’avec des mots. « Mon frère n’est pas sourd de naissance. Il a été victime d’un accident à l’âge de 12 ans, j’en avais 10. » Je lui raconte en détail le cambriolage dont nous avons été victimes. Le fait que Storm a essayé de m’empêcher de rentrer dans la maison pour sauver Monsieur Moustache, notre chat, sans succès. L’une de mes mains caresse ma gorge quand je lui raconte que l’un des cambrioleurs m’avait pris à cet endroit pour me faire taire. Je tends l'une de mes mains vers Damien. J’effleure doucement sa tempe gauche. « Storm a eu un coup à cet endroit. L’os temporal a été fracturé. Mon frère m’a sauvé la vie… » C’est toujours un peu difficile pour moi de parler de cette partie de ma vie. Je pourrais me taire, même changer de sujet, mais le flot de paroles continue. Damien a un effet sécurisant chez moi. « Par solidarité pour mon frère, j’ai arrêté de parler pendant plus de deux ans. C’est à la même époque que j’ai appris le langage des signes ainsi que la guitare. C’est un peu tout ça qui m’a sauvé… » Je baisse les yeux vers la table. Je me sens si vulnérable. « Je fais des ateliers découverts pour faire découvrir cette langue. Mon frère est résilient. Il n’a rien à son épreuve. Storm ses blessures sont physiques. Les miennes ne sont pas visibles à l’œil nu. » J’offre un sourire sincère à Damien. « Je vais bien, c’est tout ce qui compte. » J’ai l’habitude de me battre contre des démons, qu’ils soient les miens ou ceux des jeux vidéo.
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@"Ingrid Eriksen"  & Damien

Pourquoi la proximité inattendue des lèvres d’Ingrid avec les siennes le perturbait autant ? Ce n’était pas grave, juste une mauvaise coordination entre eux deux, de plus, leurs lèvres ne s’étaient pas touchées. Ca ne devrait pas le toucher autant, avoir un aussi grand impact sur son physique. Pourtant, son rythme cardiaque avait légèrement augmenté, il sentait une chaleur agréable dans le creux de son ventre. Fermant ses yeux quelques instants afin de reprendre sa respiration, il espéra que la jeune femme n’avait pas vu le trouble qui l’envahissait à cet instant précis. Ce n’était qu’une sortie entre deux amis rien de plus. Cette phrase passait en boucle dans sa tête, malgré que la situation leur échappait. Sans parvenir à comprendre ce qu’il se passait, le libraire préféra passer à autre chose en lui offrant le livre qu’elle avait repéré à la librairie. C’était la moindre des choses qu’il pouvait faire, après tout Ingrid lui avait payé son trajet de retour en taxi et il l’avait envoyée sans faire exprès aux urgences. Le livre était entre de bonnes mains, et ça le jeune homme le savait, il avait vu le regard de la belle norvégienne sur l’ouvrage, elle lui avait parlé avec tellement de passion de cette illustrateur. Ce trésor allait avoir une place particulière chez elle, il en était presque sûr. Bien qu’elle lui ai demandé s’il avait des questions sur elle, Ingrid sembla surprise en le voyant sortir son téléphone portable. Ne l’avait-elle pas cru ? C’était fort probable vu sa réaction, que Damien trouva très touchante.  Sans dire un mot, ses yeux se posèrent sur les doigts de la jeune femme, qui commencèrent à danser sous ses yeux. Impressionné, il ne dit rien, restant concentré tout le long de sa démonstration. Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de voir quelqu’un «parler » en langue des signes et c’était impressionnant pour le novice qu’il était.

>>Joli cœur ?

Que venait-elle de lui dire ? Était-elle sérieuse, ou était-ce juste un surnom prit au hasard qui ne représente rien à ses yeux ? Voulait-elle lui faire passer un message dont il ne comprenait pas le sens ? Tout lui semblait tellement compliqué quand il parlait avec elle, comme s’il ne parvenait plus à comprendre tout ce qu’il se passait autour de lui.

>>Comment on dit merci ?

Il voulait lui répondre de la même manière, il était intrigué. Damien reproduit les gestes qu’Ingrid lui montra, gardant un sourire collé sur ses lèvres
.
>>Tu m’as dit ne pas être douée en danse, mais c’est clairement ce que j’ai l’impression d’avoir vu à l’instant. Peut-être que tes pieds ne savent pas suivre le rythme, mais tes doigts et tes mains eux le savent.

La suite de l’histoire fut moins rose. Damien ne s’attendait pas à une histoire aussi triste, Ingrid n’avait jamais laissé paraitre qu’elle puisse être passée par une épreuve aussi terrible en étant enfant. L’accident de son frère, sa surdité soudaine, ses années sans parler. Cette histoire avait donné des frissons au libraire, qui voyait sous un nouveau jour la jeune femme. Etrangement forte dans son corps pourtant d’allure frêle.

>>Je suis désolé d’avoir posé cette question et d’avoir fait remonter des souvenirs comme ça… Ce n’était pas du tout dans mes envies. Tu as de la chance d’avoir un grand frère comme lui et il a beaucoup de chance de t’avoir. C’est beau tout ce que tu fais pour lui.

Damien prit doucement sa main qui se trouvait sur sa tempe quelques instants auparavant sur sa tempe et la garda dans la sienne, il n’avait pas d’autres solution pour se montrer présent, pour lui faire comprendre qu’il la comprenait mieux qu’elle ne l’imaginait.

>>Ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas visibles qu’elles sont moins importantes. Tout le monde à son lot de blessures invisibles… moi y compris…

C’était tellement simple de se confier à la jeune femme, il avait l’impression que tout deux se comprenaient parfaitement et qu’il leur fallait peu d’effort pour faire transparaitre leurs émotions. Damien était blessé émotionnellement, psychiquement à cause de l’abandon, sa sœur quant à elle avait décidé d’exorciser physiquement cette honte qu’elle ressentait, au grand désespoir du libraire.

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Ingrid ❦ Damien
Je pensais qu’utiliser le qualificatif « joli cœur » allait passer crème dans la conversation. J’ai eu tort de sous-estimer la perspicacité du jeune homme. Un petit rire nerveux m’échappe. Comment vais-je faire pour rattraper ce tout petit écart ? Je vais devoir jouer la carte de « je joue à l’imbécile ». « Tu aurais voulu d’un qualificatif plus négatif ? Petit monstre peut-être ? » Est-ce qu’il va mordre à l’hameçon ? « Enfin, c’est toi qui vois. » Je hausse les épaules tout en évitant son regard. Je regarde les gens qui défilent sur la Grande Place. « Comment on dit merci ? » Je lui montre ma paume bien ouverte. Je colle mes cinq doigts les uns aux autres. Je viens ensuite déposer le bout de mes doigts sur mes lèvres, pour ensuite faire un mouvement fluide vers le bas. J’accompagne mon geste avec un sourire. La façon de dire merci n’est pas sans rappeler la façon dont on envoie un baiser. Je prends le temps de corriger la position de ses doigts ainsi que la fluidité de son geste. « Tu dois vraiment faire un geste vers le bas, car si tu ne fais qu’éloigner la main de ton visage sans l’abaisser. Cela veut dire “ Bonjour. ” » Il se trouve que Damien est un bon élève. Je crois sans aucun doute qu’il serait en mesure de maîtriser rapidement quelques mots ou phrases utiles dans la langue des signes. « Tu m’as dit ne pas être douée en danse, mais c’est clairement ce que j’ai l’impression d’avoir vu à l’instant. Peut-être, que tes pieds ne savent pas suivre le rythme, mais tes doigts et tes mains eux le savent. »  Il y a peut-être raison. Je crois toujours que je suis une cause perdue pour la danse. « J’ai toujours été habile de mes mains ainsi que de ma langue… » Réalisant le lapsus monumental que je viens de faire. Je tente rapidement quoique d’une maladresse sans nom de me rattraper. « Je veux dire, habile dans les langues. » Mouais, ce n’est guère mieux ! Je change rapidement de sujet en lui racontant l’histoire de mon frère et de la mienne. Je lui explique en détail l’enchaînement des évènements qui ont fait que mon frère ne puisse plus rien entendre. Je ne lui cache pas, non plus, certains détails de mon mal-être. Le fait d’avoir gardé le silence pendant plus de deux ans. La pénitence que je me suis imposée. Une sentence sévère aux yeux de certains, mais pas pour moi. Le poids de la culpabilité, je la porte encore tous les jours. Malgré le fait que Storm ne m’a jamais tenu responsable, de quoi que ce soit. « Je suis désolé d’avoir posé cette question et d’avoir fait remonter des souvenirs comme ça… Ce n’était pas du tout dans mes envies. Tu as de la chance d’avoir un grand frère comme lui et il a beaucoup de chance de t’avoir. C’est beau tout ce que tu fais pour lui. » Je secoue la tête de façon négative. Je refuse ses excuses. Encore une fois, il ne pouvait pas savoir. Ce n’est pas comme si j’avais un panneau inscrit sur mon front avec les choses à ne pas dire en ma présence. « Tu ne pouvais pas savoir. Ce n’est plus aussi douloureux d’en parler maintenant. » C’est un sujet qui n’est plus aussi tabou que par le passé. Même s’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Je prends à nouveau une gorgée de ma boisson aux prunes avant de rajouter. « De la chance, je ne sais pas. On peut se faire de sales coups, rien que pour s’embêter. Storm est un sacré farceur dans son genre. » Je ne compte plus les mini crises cardiaques qu’il m’a fait subir simplement en me faisant peur. Le jeune homme vient quérir ma main, celle qui avait effleuré sa tempe quelques minutes plus tôt. « Ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas visibles qu’elles sont moins importantes. Tout le monde à son lot de blessures invisibles… moi y compris… » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres à ses paroles. Ma main, toujours aux creux de la sienne. Je ne cherche pas à la retirer. « Ma mère a une théorie à ce sujet. » Je quitte des yeux nos paumes jointes pour regarder Damien dans les yeux. « Sa théorie étant que certaines de nos blessures ne peuvent être guéries par nous même. Là, seule chose, que l’on peut y faire, c’est d’y mettre un maigre bandage dessus et attendre. » C’est vrai, que dit comme ça ce n’est pas très encourageant pour l’avenir. Penser que nos blessures ne peuvent guérir est d’une tristesse. « Attendre la bonne personne qui a le pouvoir de nous guérir. » Cela ressemble vaguement à l’histoire des âmes sœurs. Il y a quelque chose de poétique dans la théorie de ma mère. J’aime bien y croire. La serveuse arrive à notre table avec les assiettes contenant nos repas. Je retire donc ma main, un peu à contrecœur, de celle de Damien pour ne pas risquer de me blesser. Mon estomac gargouille à la vue de cette nourriture. « Bon appétit ! » Je sépare mes deux baguettes en bois quand mon regard se pose à nouveau sur le jeune homme. « Tu sais t’en servir ? » Tout en lui montrant du doigt les baguettes en bois.
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Mar 10 Nov - 22:30


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Finalement c’était le fruit de son imagination, Ingrid ne pensait pas réellement le petit surnom dont elle venait de l’affubler. Damien lui lança un sourire, peu importe le surnom qu’elle lui donnera, ça viendrai d’elle du coup ça lui convenait. Les gestes pour le langage des signes ressemblaient énormément à de la danse, ce qui intrigua le jeune libraire qui voulu apprendre un mot de base qui lui serai certainement utile pour l’avenir. Son exécution était maladroite peu précise, mais la belle norvégienne rectifia ces différentes petites erreurs, lui donnant des précisions supplémentaires. C’était impressionnant comme une petite modification dans le geste pouvait changer complètement la signification de ce dernier. La langue des signes semblait complexe, est-ce qu’il arriverai à la maitriser un jour ? Damien n’en était pas sûr pourtant il souhaitait tout de même apprendre en compagnie de la belle brune. Le lapsus de cette dernière ne se fit pas entendre pour le libraire, qui retenait juste qu’elle avait une facilité à apprendre les langues.

>>Tu parles beaucoup de langues ? Français, celle des signes, il y en a d’autres ?

Ce diner allait se relever très intéressant, ils allaient apprendre à se connaitre ce qui plaisait énormément à Damien. Les révélations sur son passé touchèrent le libraire, qui n’avait pas envie de lui raviver des mauvais souvenirs, malgré le fait qu’elle semblait en parler plus librement. Cette épreuve avait dû la marquer à vie. Elle ne voulait pas de ses excuses, son petit mouvement de tête venait de le lui indiquer. Il eu un léger sourire à l’évocation de son frère et de leur petites disputes Damien pouvait aisément comprendre ce qu’elle vivait et ressentait. Sa sœur et lui se faisaient souvent vivre un enfer.

>>Ah mais ça c’est les frères et sœurs ! La mienne me fait vivre un enfer pour m’embêter, pourtant je l’aime de tout mon cœur.

C’était sans doute la femme la plus importante de sa vie. Il était toujours présent pour elle, encore plus ces derniers temps avec ce qu’elle vivait. Leurs yeux se rencontrèrent pour le plus grand bonheur du libraire qui aimait se plonger dans les yeux noisette de la jeune femme. Ses paroles étaient encourageantes, pleines d’espoir et de romantisme, ce qui manquait cruellement à Damien. Cependant, même s’il voulait parvenir à les comprendre, il n’y arrivait pas. Pour lui, l’amour ne pouvait pas résoudre tous ces soucis. Le couple n’avait jamais été quelque chose de positif pour le jeune danseur. Ses doigts se serrèrent doucement sur ceux d’Ingrid.

>>Tu vas me prendre pour un défaitiste mais, ce n’est pas ce que j’imagine… Même l’amour de ses enfants n’a pas pu sauver mon père… Est-ce que ça fonctionne réellement ? Je n’en ai jamais eu la preuve… Tout ce que je sais, c’est que ça fait mal et que l’abandon est une chose terrible que ce soit pour la personne abandonnée ou son entourage… L’amour m’effraie beaucoup…

Il s’ouvrait si facilement à la belle brune, il ne comprenait pas pourquoi. Il évoquait rarement l’abandon vécu, sa peur de l’engagement et sa peur de finir comme son père. Ce n’était certainement pas la meilleure chose à faire en sortie au restaurant, mais les deux jeunes gens étaient tous deux lancés dans une discussion sur les confidences de leur passé douloureux. Lui souhaita à son tour bon appétit avant de se saisir des baguettes. Damien n’était pas forcément à l’aise avec mais il savait se débrouiller un tout petit peu.

>>Disons que je vais certainement passer sur des couverts traditionnels si je vois que je n’arrive pas à manger correctement.

Il bu une gorgée de sa bière avant de commencer à manger ce qu’il venait de commander.
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Mar 10 Nov - 22:31
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Ingrid ❦ Damien
Heureusement pour ma pomme, je dois avoir un sacré bon ange gardien sur le coup, Damien ne semble pas avoir compris les subtilités de mon lapsus. Il est plutôt curieux d’apprendre qu’elles sont les autres langues que je maîtrise. À dire vrai, elles ne sont pas légion. Je ne suis pas une polyglotte accomplie. Mon père étant natif de Drøbak en Norvège. Je connais que la base du norvégien. Mon père a grandi en apprenant l’une de ses variantes qui se trouvent à être le bokmål. Je peux échanger quelques phrases d’usages dans cette langue, mais je suis loin d’être en mesure d’avoir une conversation soutenue. J’apprends que Damien a une petite sœur. Il peut donc comprendre mon calvaire que mon frère me fait vivre. « Ah mais ça c’est les frères et sœurs ! La mienne me fait vivre un enfer pour m’embêter, pourtant je l’aime de tout mon cœur. » Je roule des yeux à cette affirmation. Ce n’est pas que je sois en désaccord avec son affirmation. Bien au contraire, parfois j’aimerais juste que Storm soit moins envahissant. « Je l’adore aussi, Storm, mais parfois, il est pire qu’une poule couveuse ! S’il pouvait m’envelopper dans du papier bulle. Il le ferait ! » Chose, qui a effectivement fait une fois, quand nous étions gamins, mais c’est une tout autre histoire. À la réaction de Damien, je me rends bien compte que la théorie de ma mère ne semble pas le rejoindre. Est-ce que j’aurais dû tout simplement me taire ? Ne pas en parler ? Je baisse les yeux pour regarder ses doigts qui viennent serrer doucement les miens. Comme s’il voulait me préparer à sa vision des choses. Une vision qui risque peut-être de me rebuter ou tout simplement prendre mes jambes à mon cou. Qui sait ? « Tu vas me prendre pour un défaitiste, mais ce n’est pas ce que j’imagine… Même l’amour de ses enfants n’a pas pu sauver mon père… Est-ce que ça fonctionne réellement ? Je n’en ai jamais eu la preuve… Tout ce que je sais, c’est que ça fait mal et que l’abandon est une chose terrible que ce soit pour la personne abandonnée ou son entourage… L’amour m’effraie beaucoup… » C’est donc l’une de ses blessures. L’abandon est une chose terrible. Je reste silencieuse un moment. Réfléchissant sur son aveu d’un passé douloureux. Notre repas nous est apporté, c’est une bonne chose, car je meurs de faim. Je lui demande s’il y sait utiliser les baguettes en bois. « Disons que je vais certainement passer sur des couverts traditionnels si je vois que je n’arrive pas à manger correctement. » Oh ! Mais c’est de la triche, mon petit père. « Rohh, tu ne vas quand même pas utiliser les couverts traditionnels pour manger un repas japonais ! » Je lui chaparde son couteau et sa fourchette pour qu’il ne puisse pas « tricher ». « Regarde, c’est tout simple. » Je lui montre comment tenir les baguettes en lui expliquant que celle du bas ne bouge pas. C’est celle du haut qui reste amovible. Un petit sourire malicieux orne mes lèvres quand je viens lui piquer un morceau de son saumon. Je glisse ce dernier entre mes lèvres pour ensuite l’avaler. « Purée, c’est bon ton truc. » J’espère qu’il ne va pas le prendre mal que j’ai fouillé dans son assiette. C’est une vilaine habitude que j’ai. Je termine l’une de mes bouchés de yakitoris. « Pour en revenir à ton défaitisme. Je comprends que tu as vécu quelque chose de vraiment difficile et ça semble continuer à te faire du mal. Tu ne fais que te protéger, restes à savoir si tu le fais pour de bonnes raisons. Ça, c’est juste toi qui peux y répondre. » Je lui fais un petit sourire encourageant. « T’en fais pas, du côté désœuvrement, j’ai été plutôt bien servi. Mon dernier copain m’a plaqué le jour de la Saint-Valentin et accessoirement la veille de mon anniversaire. » Les hommes peuvent être cruels même sous le couvert de l’amour. « Tu sembles faire vœu de célibat, laisse-moi être ta partenaire dans cette aventure. » Ce n’est pas un peu ironique tout ça ?
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@"Ingrid Eriksen"  & Damien

Damien pouvait aisément se reconnaitre lorsqu’Ingrid parlait de son grand-frère. Longtemps il avait couvé sa sœur, essayant de ne pas la confronter à tout ce qui pouvait la blesser, ce qui n’avait pas fonctionné, au grand désespoir du libraire. Il eu un franc sourire sur ses lèvres

>>Ah mais je suis pareil. Je protège un peu de trop ma petite sœur, c’est son principal reproche. Je comprends ton grand-frère.

Se fut au tour de Damien de se confier et de parler de son passé. Généralement sa peur, il la gardait enfuie au fond de lui, ne voulant pas qu’on puisse se servir de ça contre lui. Ingrid était unes des rares à être au courant de ce qu’il ressentait vraiment vis-à-vis de l’amour et de ce que représente le couple à ses yeux. Quelque chose d’effrayant. Cependant, avoir exprimé cette peur devant la jeune femme semblait l’avoir libéré d’un poids, ce qui l’étonnait énormément. C’était la première fois que ça lui faisait cette sensation. Cependant, face à ce qu’il venait de lui avouer Ingrid resta silencieuse gardant tout de même sa main dans la sienne. Cette présence, bien que faible, lui fit du bien. Leur repas arrivèrent à ce moment précis et Damien avoua qu’il allait certainement passer sur des couverts plus traditionnels.

>>Je ne mange pas assez japonais que pour y arriver ! Je vais mettre du riz partout !

Ingrid sembla rester sur son idée vu qu’elle lui piqua ses couverts, le laissant juste avec ses baguettes en bois. Il savait très bien que les lui demander de retour était inutile. A la place, il se concentra sur le cours rapide que la brune lui donnait et essaya de reproduire ses gestes sans y parvenir correctement. Son riz allait donc se retrouver tout autour de son assiette et pas dans son ventre. Un bout de saumon lui fut piqué par Ingrid qui voulait certainement gouter son plat. Damien ne put se retenir de rire face à ce geste si familier alors qu’ils ne se connaissaient pas encore très bien.

>>Ravi que mon plat te plaise ! C’était le but !

Il mangea un petit bout avant d’entendre les paroles réconfortantes d’Ingrid. Elle semblait le comprendre, bien qu’elle le mettait face à une interrogation. A vrai dire, Damien ne s’était jamais demandé pour quelle raison il restait seul, loin de l’amour.

>>Je n’ai jamais réfléchis à ces raisons… Enfin se serai te mentir que te dire que finir comme mon père n’est pas la chose que je souhaite…  attaché à jamais à une femme qui ne reviendra jamais… Elle nous a abandonnés alors que j'avais 9 ans et ma soeur venait de naitre... Ca doit certainement être ma raison…

A nouveau, la jeune femme se confia à lui, elle semblait avoir pas mal de petites blessures internes, qu’elles soient liées à son passé avec son frère ou à son passé plus « adulte ». Sans connaitre son dernier petit copain, Damien ne pouvait s’empêcher de vouloir le juger, c’était un vrai imbécile !

>>Alors lui, c’est un vrai imbécile ! Désolé de te le dire… Je pense que tu mérites mieux qu’un type comme lui.

Sa dernière proposition manqua de le faire s’étouffer, il  ne s’était pas attendu à une telle demande. Cependant, il eu un sourire aux lèvres, en soit l’idée était totalement folle mais tellement géniale à ses yeux.

>>Va pour partenaire de célibat ! Une seule règle cependant… On ne tombe pas amoureux…

Mais était-ce déjà trop tard ?
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Ingrid ❦ Damien
C’est évident que Damien se reconnait dans les agissements de Storm. Ils sont certainement faits dans le même moule. Protégé et taquiné, tel est leur devise. Je me demande si les deux hommes pourraient bien s’entendre ? Tout dépendrait de Storm, comment il voit Damien. S’il trouve qui peut être une sorte de « menace » pour moi. Il ferait probablement de sa vie un enfer. Cela même si nous ne sommes qu’amis. Je suis faussement choquée par le sacrilège que Damien risque de commettre. Ne pas manger un repas japonais avec des baguettes. « Je ne mange pas assez japonais que pour y arriver ! Je vais mettre du riz partout ! » Je lui offre un petit cours en accéléré. Même un singe pourrait y arriver aisément ! Malgré mon aide, ainsi que quelques judicieux conseils prodigués ici et là. Damien n’est visiblement pas aussi habile qu’un singe. Le riz se retrouve tout autour de son assiette. Je me pince les lèvres pour ne pas rire. Il pourrait mal le prendre après tout. Autant d’acharnement de sa part, pour si peu de résultat. « Tu sais….C’est dans la bouche le riz, pas tout autour de l’assiette… » J’en profite pour venir lui piquer un petit morceau de saumon. Une très vilaine habitude de ma part, surtout que l’on n’est pas des amis encore proches. Son plat est vraiment délicieux, mais c’est quelque chose qui ne peut pas encore savoir puisqu’il n’arrive pas à se nourrir avec les baguettes. « Ravi que mon plat te plaise ! C’était le but ! » L’envie de le taquiner est trop forte. « C’est sûr que si ça continue comme ça, c’est moi qui vais devoir terminer ton assiette. Vu que tu n’y arrives pas. » Je me sens miséricordieuse. Je lui rends ses couverts. « On aura d’autres occasions pour que tu puisses te pratiquer. » C’est avec douceur que j’oriente la conversation sur ses blessures. J’aimerais bien comprendre pourquoi, il se tient si loin de l’amour. Pourquoi ça lui fait si peur ? Ce n’est pas le genre de questionnement que tu peux prendre à bras le corps sans une bonne dose de sensibilité. Il a ses raisons, reste à savoir si ce sont de bonnes raisons. « Je n’ai jamais réfléchi à ces raisons… Enfin, se serai te mentir que te dire que finir comme mon père n’est pas la chose que je souhaite… attaché à jamais à une femme qui ne reviendra jamais… Elle nous a abandonnés alors que j’avais 9 ans et ma sœur venait de naitre... Ça doit certainement être ma raison… » Oh, je ne m’attendais pas à pareille révélation. Sa mère les a abandonnés quand ils étaient très jeunes. Je comprends, que son père, ne s’en ai jamais réellement remis. « Je ne crois pas que ce soit de l’amour que tu aies peur. » Je lève les yeux vers Damien. Je lui fais un petit sourire réconfortant. « C’est la peur de l’abandon. Ce qui te terrifie, c’est que la personne que tu aimes te quitte sans explication. » Je pique avec mes baguettes un morceau de viande que je porte ensuite à ma bouche. Je lui raconte brièvement comment ma dernière relation s’est terminée au mois de février dernier. La réaction de Damien est surprenante. Je ne m’attendais pas à ça de lui. « Alors lui, c’est un vrai imbécile ! Désolé de te le dire… Je pense que tu mérites mieux qu’un type comme lui. » C’est adorable de sa part de prendre ma défense face à un homme qui ne connaît ni d’Ève ni d’Adam. Je ne sais pas pourquoi je lui fais une proposition aussi peu orthodoxe. Dans mon esprit, cela me semblait couler de source. Nous sommes tous les deux à avoir l’amour en aversion alors pourquoi, ne pas faire une sorte de vœu de célibat tous les deux ? Damien manque de peu de s’étouffer avec la bouchée qu’il avait en bouche. J’ai fait une erreur ? Au sourire qu’il se dessine sur ses lèvres. Je crois que ma folle proposition est une idée géniale. « Va pour partenaire de célibat ! Une seule règle cependant… On ne tombe pas amoureux… » Je roule des yeux comme s’il avait dit une énormité. « Quoi ? Nous, tomber amoureux ? Pfft, voyons quelle idée ! » Pourtant une petite voix s’insinue dans mon esprit me rappelant mes différentes réactions physiques et émotionnelles que j’ai pu avoir vis-à-vis de Damien. Chose que je chasse quasi aussitôt. « Soyons réalistes, je suis une fille bien trop brisée par la vie pour que tu puisses avoir des sentiments amoureux. De plus, tu le dis toi-même que l’amour te terrifie. Je ne fais pas dans les miracles. » Oui, ces idées un peu folles ne pourraient être que bénéfiques pour nous deux. « C’est juste impossible que tu puisses tomber amoureux de moi. Attends quand tu vas mieux me connaître, tu vas t’être trouvé idiot d’avoir pu juste penser à cette possibilité. » Derrière mon sourire, je ressens un vent de panique. Qui j’essaye de convaincre le plus ? Lui ou moi ? Keynes n’a jamais été capable de m’aimer totalement et nous étions en couple. Si Damien n’y arrive pas à son tour, ça ne sera pas grave, car ce n’est que de l’amitié qui nous lie. La coupure sera beaucoup moins douloureuse dans ce cas de figure. « Puisque nous sommes d’accord, tu avais d’autres questions pour moi sur ta liste ? »
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Mar 10 Nov - 22:32


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Ingrid semblait décidée à se montrer taquine envers Damien et le fait qu’il ne sache pas se servir des baguettes aussi bien qu’elle. Loin de se démonter, le jeune homme tenta plus d’une fois de manger correctement son riz, qui se retrouvait inlassablement à côté de son assiette. Soupirant une fois supplémentaire lorsqu’il entendit la petite pique d’Ingrid, il lui lança un petit sourire ;

>>J’aimerai bien avoir du riz en bouche.

Il rit de lui-même et de son incapacité à se servir des baguettes, malgré le cours accéléré qu’il eu le privilège d’avoir. Finalement, les couverts classiques c’était tout de même plus simple pour manger, bien que ce n’était pas dans le style du restaurant. Laissant les baguettes sur le côté de son assiette, il lança un regard mutin à la jeune femme :

>>Oh si tu ne me rends pas mes couverts je vais certainement utiliser mes doigts !

Cependant contre toute attente, elle se montra charitable en les lui rendant. Elle semblait envieuse de retourner au restaurant avec lui, afin de lui apprendre à s’en servir correctement. L’idée d’une seconde sortie ensemble faisait chaud au cœur du jeune libraire qui aimait la présence d’Ingrid et surtout passer du temps en sa compagnie.

>>Avec plaisir !

La discussion dévia doucement sur ses confidences faites quelque instants avant. Damien ne s’était jamais compris comme il l’était en compagnie de la jeune femme. Sans le savoir, elle venait de le mettre en confiance, de lui permettre de s’exprimer plus librement sur un sujet qui était épineux pour lui. Lorsqu’elle mit le doigt sur sa peur profonde, Damien eu une légère moue sur le visage. L’abandon. Ce qui l’avait certainement le plus marqué durant son enfance. Longtemps il avait cru que c’était l’amour qui lui faisait peur, mais il devait se rendre à l’évidence que c’était autre chose. Dans chacune de ses précédentes relations, il quittait la personne avant de s’attacher de trop, la peine n’était pas trop importante de cette manière.

>>Tu as certainement raison… c’est terrible comme sensation de se faire abandonner…

Comparé à sa sœur, lui a connu leur mère et se souvient de quelques moments passés en sa compagnie, de la douceur de ses cheveux ainsi que de son sourire. C’était le plus douloureux dans les premiers mois de l’abandon. Les souvenirs. A présent, petit à petit ils s’estompent, pourtant Damien ne pourra jamais oublier son prénom, Eléna. Au premier abord, la proposition d’Ingrid lui fit un drôle d’effet, mais à bien y réfléchir, ce n’était pas une proposition dénuée d’intérêt. Au moins ils resteraient amis et ne se perdraient jamais de vue à cause d’un partenaire de vie. C’était tout ce qu’il fallait à Damien. Une amie présente, la voir quand ils en avaient envie, sortir ensemble au restaurant de temps en temps. Sa condition sembla cependant faire rire Ingrid, qui ne voyaient que peu d’espoir qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre.

>>C’est vrai ! On est tous les deux des causes perdues pour l’amour, autant que nous soyons des causes perdues ensembles ! Parce que tu penses que tu ne te trouveras idiote de t’être amourachée d’un homme dont tu ne pourras jamais être sûre.

Cependant, était-ce une bonne solution de faire vœux de célibat ensemble ? Damien ne savait pas quoi penser de ce lien ténu qui l’unissait à Ingrid, ils étaient en train de se découvrir et plus il aimait ce qu’il découvrait sur elle. Il tentait de se convaincre que ce n’était que de l’amitié envers elle, pourtant au fond de lui, Damien sentait qu’il se mentait à lui-même. Combien de temps cette situation pourrait durer ? Il espérait que ce n’était que passager et que tout rentrerai à la normale bientôt.

>>C’était quel jeu la musique que tu as faite sur ton live ?

Damien avait fait exprès de prendre un pseudo qui n’avait rien à voir avec ce qu’elle connaissait de lui. Quelque chose prit au hasard sans rapport avec les livres. Pourtant, il avait été bien présent, son ordinateur portable sur la table basse de son salon, un livre dans les mains. Damien avait espéré pouvoir lire en écoutant les talents d’Ingrid, mais les pages n’avaient pas défilées devant ses yeux.  

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Mar 10 Nov - 22:32
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Ingrid ❦ Damien
L’abandon, un sentiment terrible, dévastateur sur un être humain. Je ne peux pas dire que je le comprends totalement puisque les personnes qui jouent le rôle de piller dans ma vie. Non, jamais quitté leurs postes. Mes parents ont toujours été solidaires dans l’adversité. Je sais, quand mes parents vont nous quitter, chose dont j’ai horreur de penser. J’aurais toujours Storm comme soutien, comme il m’aura toujours de son côté. Je ne peux que tenter de comprendre ce que Damien peut ressentir. La seule règle que nous devons respecter dans notre pacte est celle de ne jamais tomber amoureux l’un de l’autre. Une règle qui me fait bien rigoler. Comment une chose aussi folle pourrait-elle arriver de toute façon ? Nous sommes plus fort que ça, non ? « C’est vrai ! On est tous les deux des causes perdues pour l’amour, autant que nous soyons des causes perdues ensemble ! Parce que tu penses que tu ne te trouveras idiote de t’être amourachée d’un homme dont tu ne pourras jamais être sûre. » Je hoche la tête tout en terminant mon verre d’alcool. Il a raison sur toute la ligne. « J’en frissonne d’horreur, juste à y penser. De plus, qui a dit que l’amitié n’était pas suffisante pour être épanouie dans la vie ? » Pourquoi le facteur sexe devrait être important dans une relation avec un homme ? L’amitié entre un homme et une femme existe. Si ? Je serais capable de dompter mes hormones, de plus on évitera de se voir les soirs de pleine lune. Ouais, bizarrement la lune à un effet sur ma libido, mais Damien n’est pas obligée de savoir les détails. Même si entre amis, on peut aisément parler de sexe, non ? Si au début, j’ai un moment de faiblesse, est-ce que relâcher la pression soi-même compte comme étant un bris au vœu ? Hmm, je ne vais pas lui poser la question ! Est-ce que je fais une putain d’erreur ? « C’était quel jeu la musique que tu as faite sur ton live ? » Hein quoi ?! Je cligne des yeux bêtement à sa question. Il parle de mon dernier live ? Il était présent ou a-t-il vu les infos sur mon Instagram. « C’est la chanson thème de Final Fantasy X-2. » J’ai eu beaucoup de plaisir à la jouer. Une chanson qui est habituellement jouée au piano, mais à la guitare cela lui donne une jolie touche de douceur. « C’est un jeu un peu “ girly ”, mais la musique est très belle. De plus, ça conclut bien l’histoire commencée dans le précédent opus. » Au moins, Yuna a eu une fin heureuse dans ce jeu-là. La fin de Final Fantasy X est dépressive au possible. « Je demande à mes abonnés de me suggérer des musiques qu’ils voudraient apprendre. J’en ai une longue liste. » Je crois que j’ai assez de demandes pour faire plus de deux ans de vidéo. « Parfois, j’arrive à trouver déjà la partition adaptée à la guitare. D’autres fois, je dois la faire moi-même. Alors souvent, dans une même semaine, je pratique la musique que je vais présenter et en parallèle j’écris la partition pour la musique qui va être jouée la semaine suivante. C’est pour cette raison que je ne fais que deux vidéos par semaine. » C’est une chose qui prend beaucoup de mon temps mine de rien, mais j’aime bien. Il faut dire que je n’ai pas une vie sociale des plus trépidantes. Je dépose finalement mes baguettes dans le fond de mon assiette maintenant vide. C’était super bon ! « Comment tu sais pour le dernier live ? Tu as vu les infos sur mon Instagram ? » Je suis curieuse de savoir sa réponse.
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Mar 10 Nov - 22:33


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@"Ingrid Eriksen"  & Damien

La situation entre les deux jeunes gens allaient rapidement leur glisser entre les doigts. Tout n’était pas aussi facile. Damien sentait que ce vœu de célibat cachait quelque chose de plus profond, pourtant il ne parvenait pas non plus à exprimer ce qu’il ressentait. C’était comme si les mots restaient bloqués à ses lèvres et ses sentiments enfuis au fond de lui. Mais en parler à Ingrid se serait déjà passer au-dessus de leur vœu. Il le savait. C’était prouver qu’il y avait plus qu’ils ne le souhaitaient tous les deux. De plus, elle marquait un point. Il existait des amitiés hommes-femmes ! Mais ressentaient-ils tous une chaleur au fond du cœur quand ils croisaient l’autre ? Certainement pas… C’était là tout le problème pour Damien, problème auquel il devrait rapidement remédier il le savait. La situation était délicate il le savait, pourtant parler de tous ces petites doutes avec la jeune femme n’était certainement pas la meilleure idée. Elle lui dirait que c’est impossible qu’il ressente tout ça, qu’entre eux le deal c’est de ne pas éprouver des sentiments. C’était  même une demande de sa part ! Quel idiot il faisait s’il ne respectait même pas sa propre règle.

>>Personne, tant qu’on est entouré de nos amis tout va bien ! Le couple c’est secondaire après tout.

Sa surprise semblait avoir fonctionné, Ingrid ne s’était pas attendue à ce qu’il vienne sur son live l’écouter jouer de la guitare. La jeune femme lui expliqua son choix de jeu, que bien évidemment, il ne connaissait pas. Jamais le libraire n’avait été attiré par les jeux vidéo, bien que durant ses années d’internats ses camarades de chambrée avaient apportés en cachette des consoles de jeu. Il y avait joué un petit peu, avant d’abandonner car il n’avait pas beaucoup d’intérêt. Son désintérêt pour ces jeux avait été pour certains l’opportunité de le prendre pour cible de moqueries, en plus de sa passion pour la danse. Mais au fond, Damien n’avait jamais été réellement touché par ce qu’il entendait, car il savait qu’il était bien quand il dansait et c’était ce qu’il comptait à ses yeux. En endentant Ingrid évoquer le jeu, les différents aspects qu’il avait, sa proximité avec ses abonnés qui l’aidaient dans ses choix musicaux, Damien ne pouvait être qu’admiratif. Elle y mettait tellement de passion, d’amour. C’était elle toute entière dans cette création. Il comprenait sa passion, car il vivait la sienne de la même façon. Tous deux étaient animés par l’amour qu’ils portaient à leur passion.

>>Au risque de te décevoir, je ne connais pas du tout le jeu présenté. Mais la musique est magnifique ! Ce temps de dingue que tu dois mettre pour préparer tous ces lives ! T’as énormément de patience, mais ça paie les gens ont l’air d’aimer apprendre à jouer de la guitare avec toi. C’est déjà énorme deux fois par semaine. Entre ton travail, l’écriture des partitions et les lives ça prend tout ton temps libre en fait.

Terminant lui aussi son plat, il lui lança un petit sourire énigmatique lorsqu’elle voulut savoir comment il était au courant pour son dernier live. Elle venait de donner une partie de la réponse, il avait été d’abord voir les horaires sur son instagram avant de mettre un rappel dans son téléphone pour ne pas oublier d’être présent.

>>Pour une fois, c’est moi qui ai fouiné sur insta’. Tu as mis l’horaire sur le tien et j’étais présent quand tu as joué la musique. J’ai fait en sorte de prendre un pseudo qui ne laissait pas paraitre que c’était moi.

Il but une gorgée de sa bière, finissant ainsi son verre :

>>de kleine danseres... c’était moi...

Damien avait fait exprès d'utiliser un pseudonyme à consonnance néerlandaise, même s'il exprimait clairement qui il était "le petit danseur", mais Ingrid n'était pas au courant du fait qu'il parlait flamand, il avait donc voulu jouer sur l'ignorance de la jeune femme.
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Mar 10 Nov - 22:34
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Ingrid ❦ Damien
Voilà, il a réussi à résumer le tout en quelques mots. Le couple c’est secondaire. Il y a plusieurs personnes sur cette terre qui arrivent à vivre une vie épanouie sans avoir une relation amoureuse. Il y a des personnes qui ne ressentent pas ce genre de besoin. Alors pourquoi n’en serions-nous pas capables ? Bon est-ce que ces mêmes personnes ressentent de l’attirance pour leurs amis ? Est-ce que leurs cœurs s’emballent à la vue d’une personne qui leur est chère ? Probablement pas, mais cela vaut quand même le coup d’essayer, non ? De toute façon, il faut se rendre à l’évidence. Il est trop tard pour reculer. La seconde raison évidente c’est que Damien a été assez clair sur le sujet. Il n’est pas intéressé à l’amour. Il le fuit depuis des années et ce n’est pas près de changer. De mon côté, je sais bien que c’est une sorte de défense. Je garde un certain contrôle sur ce que je veux lui montrer de moi. Keynes savait tout de moi. Il savait pour la médication que je dois prendre jour après jour. Il savait aussi pour ces tocs qui me pourrissent la vie. Il disait m’aimer comme j’étais. On voit bien où cela m’a mené. Un cœur brisé, ainsi que des reproches sur des choses dont j’ai à peine le contrôle. La conversation bifurque sur mon dernier « live ». Je lui parle, brièvement du jeu d’où la musique provient. Je lui raconte comment je procède pour la préparation d’une vidéo. Parfois, c’est même plusieurs jours voir semaines à l’avance. « Au risque de te décevoir, je ne connais pas du tout le jeu présenté. Mais la musique est magnifique ! Ce temps de dingue que tu dois mettre pour préparer tous ces “lives” ! T’as énormément de patience, mais ça paie les gens ont l’air d’aimer apprendre à jouer de la guitare avec toi. C’est déjà énorme deux fois par semaine. Entre ton travail, l’écriture des partitions et les “lives” ça prend tout ton temps libre en fait. » Un petit rire m’échappe à sa remarque. « Tu as donc découvert mon secret ? Je n’ai pas une vie sociale des plus trépidante. » J’aime bien ma routine. Les gens sont en temps normal sympathique, même si je ne suis nullement à l’abri des trolls. Au moins, ces personnes m’affectent beaucoup moins émotionnellement que s’ils étaient réellement dans ma vie réelle. « La deuxième journée, c’est souvent des tests de jeu vidéo et du papotage. C’est comme passer une soirée entre amis, mais avec des inconnus. » Néanmoins, je suis surprise d’apprendre que Damien était au courant de la dernière séance twitch. Je me permets de le questionner à ce sujet. Le jeune homme me répond avec un petit sourire énigmatique. « Pour une fois, c’est moi qui ai fouiné sur insta ». Tu as mis l’horaire sur le tien et j’étais présent quand tu as joué la musique. J’ai fait en sorte de prendre un pseudo qui ne laissait pas paraitre que c’était moi. » Je ne cache pas ma surprise. Le fourbe, enfin, mes horaires ne sont pas un secret national, non plus. Cela reste du domaine public. Je ressens quand même un certain plaisir que j’ai dû mal à dissimuler. C’est plaisant d’apprendre qu’il a été voir mon instagram simplement pour pouvoir me regarder jouer. « de kleine danseres... c’était moi... »Je fouille dans ma mémoire pour me souvenir de ce pseudo, si particulier. Un pseudo à consonance néerlandaise. « Oh, tu parles flamand ? » Une langue que je ne connais alors pas du tout. Le norvégien est déjà bien assez compliqué à maîtriser. D’ailleurs, je le maîtrise à peine encore aujourd’hui. « Tu es un petit cachotier. Il y a autre chose que tu me caches, que je devrais savoir ? » Je termine mon verre d’eau froide. Quand je dépose mon verre sur la table, la serveuse vient à notre table. Elle remet la facture de notre repas à Damien. Nous signifiant qu’il peut la payer au comptoir. Je la regarde s’éloigner pour ensuite tourner mon attention sur Damien. « Pourquoi, il n’y a qu’une addition ? » On a encore l’apparence d’un couple ? Allez, c’est le moment de faire un peu de charme. Je plonge mon regard dans celui de Damien. Juste, ce simple geste fait en sorte d’accélérer les battements de mon cœur. « Damien ? » Simplement pour attirer son attention sur ma personne. Je fais glisser doucement le bout de ma langue sur ma lèvre inférieure pour ensuite la mordiller. Je penche ensuite légèrement la tête sur le côté en lui tendant la main. « Tu veux bien me donner l’addition, stp ? »
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@"Ingrid Eriksen"  & Damien

La surprise de Damien semblait fonctionner, la jeune femme ne s’était pas attendu à ce qu’il soit présent sur son live de musique. Le libraire était impressionné par ce qu’il avait vu et entendu. Ingrid semblait totalement dévouée à cette activité. Ces révélations sur sa vie sociale peu intéressante le firent sourire. Il pouvait aisément la comprendre, préférant lui aussi le calme de ses soirées plutôt que les sorties quotidiennes.

>>Un point commun en plus !

Il eu un sourire lorsqu’elle parlait de ces soirées à parler avec ces inconnus, qui étaient certainement plus proche d’elle que d’autres personnes bien réelles. Damien avait longtemps hésité à tenir un blog ou quelque chose du genre afin de parler de ses nombreuses lectures, de ce qu’il ressentait en lisant la dernière page d’un livre. C’était important de partager ces passions avec d’autres personnes.

>>C’est pas mal ! Et je suis sûr qu’ils te font connaitre d’autres jeux auxquels tu n’aurais pas pensé

Souvent, c’était ses clients qui lui allongeaient sa liste de livre, pour son plus grand plaisir. Damien révéla tout de même le pseudo utilisé Bien que de consonance néerlandaise, il en révélait beaucoup sur la personne qui se cachait derrière. Heureusement pour lui, Ingrid ne semblait pas comprendre le flamand, elle fut même étonnée d’apprendre que le libraire le parlait. Il avait toujours cru que ça s’entendait à son léger accent.

>>Mon père est flamand. C’est ma langue maternelle, mais il a voulu que je continue d’apprendre le français et m’a envoyé en internat en wallonie.

C’était au tour de la brune de poser des questions et d’être intriguée par le peu d’informations que révélait le libraire. Que pouvait-il bien lui dire qu’elle ne sache pas ? Ils n s’étaient pas beaucoup livrés tous les deux, il y avait énormément de flou pour chacun d’entre eux. Son choix se porta sur sa passion pour l’écriture. Il n’y avait que sa meilleure amie qui était au courant de ses histoires de pirates et qui avait le privilège de lire les ajouts régulier qu’il faisait.

>>J’écris. Quand j’ai le temps, je me pose derrière mon ordinateur pour écrire une histoire sur les pirates. Cet univers m’a toujours fasciné. Qui sait, peut-être qu’un jour mon livre se retrouvera sur des étagères. Mais ce n’est qu’un rêve.

Peut-être qu’un jour le courage viendra à lui et il enverra son manuscrit à une maison d’édition, ce qui n’était pas encore prévu dans ses projets. Lorsqu’il reçut l’addition, il eut un soupire. Pourquoi les imaginait-on en couple ? Ne pouvaient-ils pas être deux amis au restaurant ? Cependant, Damien se saisit tout de même de l’addition, ce qui ne semblait pas plaire à Ingrid. Ses yeux étaient hypnotisant, il ne parvenait pas à s’en détacher, se fut encore pire lorsque cette dernière passa sa langue sur sa lèvre inférieure. Damien dut user de toute sa concentration pour se montrer plus fort que cette envie qui naissait au fond de lui. L’envie de s’approcher d’elle, de poser ses lèvres sur les siennes pour les capturer en un baiser. Mais ils étaient amis, et les amis ne font pas ce genre de chose entre eux. Pourtant, il en avait envie, il entendait cette petit voix dans le fond de sa pensée lui dire que son voeu de célibat c'était un bordel sans nom et que ça ne servait à rien de se raccrocher à ça.

>>Certainement parce que c’est moi qui paie !

Il se leva rapidement pour aller payer, sans laisser le temps à Ingrid de protester contre lui.
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Mar 10 Nov - 22:35
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Ingrid ❦ Damien
Je suis surprise de découvrir que le jeune homme parle une autre langue. C’est vrai que si je prête plus l’oreille, je peux percevoir un léger accent. « Mon père est flamand. C’est ma langue maternelle, mais il a voulu que je continue d’apprendre le français et m’a envoyé en internat en Wallonie. » Mes parents ne m’ont jamais envoyé en Internant. Au vu de nos conditions à mon frère et moi, c’était probablement une bonne chose de nous gardée à l’œil. Mes années scolaires après le cambriolage ont été loin d’être faciles. « Tu en gardes un bon souvenir ? Le plus loin que je suis allée c’est à New York. Un camp d’art pour découvrir l’art urbain. » J’ai vraiment adoré y aller. J’en garde de merveilleux souvenirs, dont mon premier baiser. Je le taquine en lui disant qu’il est bien cachotier. Je le provoque en lui demandant s’il me cache d’autres choses que je devrais savoir. « J’écris. Quand j’ai le temps, je me pose derrière mon ordinateur pour écrire une histoire sur les pirates. Cet univers m’a toujours fasciné. Qui sait, peut-être qu’un jour mon livre se retrouvera sur des étagères. Mais ce n’est qu’un rêve. » Un sourire se dessine sur mes lèvres. C’est un rêve, certes, mais qui demande qu’à se concrétiser. « Cela ne dépend que toi. Si ça peut t’encourager, je voudrais bien faire les illustrations de ton livre. » Il va devoir se lever tôt s’il pense que je vais accepter une compensation financière en échange de mes dessins. « Tu voudrais en faire un livre unique ou une série ? » Je sais que cela dépend de beaucoup de facteur, mais les séries de livres c’est ce qui se voit le plus sur le marché en ce moment. Le moment de la remise de l’addition est décisif. J’ai beau jouer de mes charmes, Damien reste de marbre. Comment ça peut être possible ?! Enfin, je devrais être rassuré, non ? Cela veut dire que monsieur n’a vraiment aucune attirance pour moi. Ça confirme que nous sommes bien que des amis. Alors pourquoi ça me rend légèrement triste ? Je le regarde se diriger vers le comptoir. C’est mort pour faire de la contestation. Je récupère mon sac et m’assure que l’on n’oublie rien à la table. Je le rejoins quand il remet une carte dans son portefeuille. « Tu sais que c’est moi qui t’avais invité, donc techniquement c’était à moi de payer pour nous deux. » Je lui fais une petite moue boudeuse. Les mains sur les hanches. J’ai probablement l’air d’une gamine. « Ce n’est que partie remise joli cœur ! » La prochaine fois, je ne lui laisserai pas l’occasion de débourser un centime. Une petite brise fraîche me chatouille le visage. Un léger frisson me parcourt le corps. Il fait plus frais maintenant qu’à notre arrivée. « Je peux marcher avec toi, un peu. Mes parents sont en ville pour quelques jours. » Ils ont quitté la tranquillité d’Ostende pour venir rendre visite à Storm et moi. « Ma mère est censée venir me chercher à quelques rues d’ici. » Je lui fais un sourire tandis que l’on commence à marcher doucement en direction de la librairie. « C’était agréable comme soirée. Il va falloir remettre ça. »  C’est sûr qu’avec notre vœu de célibat, il va falloir l’exploiter à fond. Sinon, pour quoi avoir faire un tel vœu ?
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Mar 10 Nov - 22:35


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@"Ingrid Eriksen"  & Damien

Ses années d’internat. Un bien vaste sujet pour Damien. Il n’en gardait pas forcément un bon souvenir, c’était même le contraire. Etre séparé de ce qui lui restait de famille, dans une région étrangère, être pris comme cible pour les moqueries. Malgré le fait que se fut des années sombres pour lui, le jeune homme avait réussi à se forger un caractère durant ces années.

>>Pas vraiment. Mon accent ne m’a pas réellement aidé. Les petites guerres entre flamand et wallons s’étendent même aux enfants. Et puis, les garçons se sont amusés à se moquer de moi parce que comparé à eux je n’aime pas le foot mais la danse. Longtemps ils ont fait courir la rumeur que j’étais homosexuel à cause de ça. Découvrir l’art à New-York doit certainement être une belle expérience !

Les enfants pouvaient réellement se montrer méchants l’un envers l’autre. Découvrir l’art urbain à New-york devait certainement être la meilleure des choses à faire. Un musée à ciel ouvert où les artistes sont présents à chaque coin de rue. Peut-être qu’un jour le libraire aurait la chance de voyager. Contre toute attente, Ingrid se montra d’une aide inattendue. Illustrer son œuvre ? C’était quelque chose qu’il avait longtemps voulu avant de se rendre à l’évidence qu’il n’avait pas les moyens de payer un artiste. Pourtant, il souhaitait des cartes au début de l’histoire, des ornements pour chaque nouveau chapitre.

>>Oh je ne m’attendais pas à une telle proposition… Si tu te sens inspirée pourquoi pas ! Mais je refuse que tu fasses ça gratuitement ! J’ai toujours pensé à un seul livre, mais la fin n’étant pas écrite je reste ouvert à la solution d’en faire une suite.

Malgré le fait qu’il se sentait attiré par les charmes de la jeune femme, Damien fit tout son possible pour y résister. Ce n’était pas simple, il sentait au fond de son cœur une envie de briser tout de suite leur fichu vœu ! Cependant, lorsqu’il se dirigea vers le comptoir, il se sentit idiot de vouloir briser une amitié juste parce qu’il pense ressentir des sentiments pour elle. Sa protestation le fit rire, tous deux était têtu, plus il la cotoyait et plus il s’en rendait compte.

>>Je sais, mais j’ai payé et puis c’est tout !

Il s’approcha d’elle et lui fit un léger bisou sur la joue en la voyant mettre ses mains sur ses hanches en signe de contestation.

>>Bien sûr princesse !

Voyant qu’elle frissonnait, Damien enleva son veston et le lui posa sur les épaules dans un geste tendre. Il lui frictionna un petit peu les bras pour tenter de la réchauffer, sachant que ce n’était pas ça qui allait l’aider complètement.

>>Avec plaisir ! Ce n’est pas prudent de rester seule dans la nuit.

Il comptait rester en sa compagnie jusqu’à l’arrivée de sa mère, afin de s’assurer que tout aille bien pour elle. Damien était du même avis qu’elle, ils allaient devoir remettre ça ! Il avait apprécié cette soirée, et peut-être qu’à la prochaine c’est lui qui lui apporterai son travail.
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Mar 10 Nov - 22:35
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Je lui fais savoir que je ne suis pas d’accord sur le déroulement de la soirée. Enfin, surtout sur le fait qu’il paye quand c’est moi qui l’ai invité en premier lieu. Ma protestation n’est que vaine tentative. Ma petite moue boudeuse n’a que peu d’impact sur Damien. Ce dernier se contente de rire. « Je sais, mais j’ai payé et puis c’est tout ! » Fin de l’histoire tandis qu’il se penche vers moi pour y déposer un bisou sur ma joue. Je surprends le regard ainsi que le sourire attendrissant que nous fait la serveuse. Elle s’imagine que nous sommes en couple ? Je ne veux pas qu’il s’imagine que la prochaine fois, il va s’en sortir à si bon compte la prochaine fois. « Bien sûr princesse ! » Je lève les yeux au ciel pour ensuite frissonner sous la brise qui nous accueille à la sortie du restaurant. Je suis surprise quand je sens une douce chaleur qui me réchauffe. Damien vient de déposer son veston sur mes épaules. Il me frictionne les bras pour m’aider à me réchauffer plus rapidement. C’est galant de sa part. Subtilement, je colle mon nez contre le tissu du veston bleu canard. L’odeur du parfum de Damien y est imprégnée. « Merci, c’est gentil. » Ma proposition de l’accompagner un petit moment sur le chemin du retour est bien sûr acceptée. Je sais qui ne m’aurait pas laissée seule de toute façon. Ce n’est pas prudent d’être seule à une heure tardive, surtout pour une femme. Ce n’est que plus tard qu’une voiture s’arrête à notre hauteur. La vitre du côté passager s’abaisse. Je reconnais aisément le visage de la conductrice qui se trouve à être, ma mère. « Mamma! » Elle est seule dans la voiture. « Papa n’est pas avec toi ? » Ma mère hausse les épaules pour ensuite me répondre. « Il est chez ton frère. Qui est le charmant jeune homme en ta compagnie ? » Je me sens mes joues s’empourprer à la remarque de ma mère. Je fais les présentations comme il se doit avant de bien souligner que nous sommes que des amis. Je ne prends pas la peine de lui parler du vœu de célibat nouvellement prononcer. Ma mère n’y aurait certainement pas cru. On aurait eu droit aussi à quelques commentaires bien sentis. Le visage de ma mère se tourne vers Damien. Un sourire taquin se dessine sur ses lèvres. « Damien, j’espère que nous aurons le plaisir de vous voir avec ma fille à Ostende un de ces jours ? En ami, bien sûr… » L’emphase qu’elle met sur le mot ami accroît mon malaise. Je voudrais disparaître six pieds sous terre. Je lui tourne le dos tandis que je retire le veston de Damien pour lui remettre. « Désolée… » Je me mords la lèvre inférieure tandis que je me perds quelque peu dans les yeux noisette de Damien. C’est la voix de ma mère qui me sort de ma transe. « Vous n’allez pas vous embrasser, les amis ne font pas ça ! » « Maman !! » La gêne ! Je dois être aussi rouge qu’une écrevisse. « N’hésite pas à m’appeler ou m’envoyer un texto. Bonne fin de soirée Damien. » Je me permets de lui déposer un baiser sur la joue avant de me détourner de lui pour monter dans la voiture. Un dernier au revoir par la fenêtre pour ensuite me concentrer sur les questions incessantes de ma mère à propos de mon nouvel ami.
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